Atos signe une année 2016 que le groupe qualifie de « record« . A 11,7 milliards d’euros, le chiffre d’affaires progresse de 9,7 % par rapport à 2015. A périmètre constant, le bond est toutefois bien plus modeste (+ 1,8 %), mais néanmoins plus significatif qu’en 2015 (+ 0,4 %). Surtout, Atos voit sa marge opérationnelle progresser nettement, passant en un an de 8,3 à 9,4 %. A 620 millions, le résultat net progresse lui aussi, de plus de 40 % epar rapport à 2015. « L’accélération de l’innovation dans la cybersécurité, l’automatisation et l’analytique, reflétant les besoins croissants de nos clients, combinée avec une exécution rigoureuse de notre stratégie ont été des facteurs clés de ce succès« , explique le Pdg, Thierry Breton.
Malgré ces progrès, et une taille désormais voisine de celle de Capgemini (qui a réalisé 12,5 milliards d’euros en 2016), Atos reste moins profitable que sa rivale, qui affiche une marge opérationnelle de 11,5 % et un bénéfice de 921 millions d’euros sur 2016.
Infrastructure, Cloud et Data tirent la croissance
Encore freinée par la faible rentabilité de son activité Business & Platform Solutions (l’applicatif) – pour laquelle le groupe a lancé un plan de transformation visant à augmenter sa rentabilité en 2017 -, Atos bénéficie en revanche de la remontée des marges de son activité Infrastructure & Data Management, qui pèse à elle seule 56 % du chiffre d’affaires de la société, et du dynamisme de l’activité Big Data & Cybersecurity, issue du rachat de Bull. Cette dernière affiche la croissance et la marge opérationnelle les plus élevées du groupe. Même si cette activité ne pèse qu’environ 6 % du chiffre d’affaires global.
Longtemps en difficulté dans l’Hexagone, Atos y a stabilisé son activité. En 2016, la SSII y connaît une croissance organique de 2,3 % (à 1,7 milliard d’euros), et affiche une marge opérationnelle de 7,3 %, contre 6,2 % en 2015.
Le groupe, qui emploie 100 000 personnes dans le monde, se montre confiant pour 2017. S’appuyant sur un niveau de commandes solide à fin 2016 (avec un carnet de commandes à 21,4 milliards d’euros), la SSII table sur une croissance organique de plus de 2 % sur l’année et sur une marge opérationnelle comprise entre 9,5 et 10 %.