Alors que le géant américain WeWork a fait du marché européen du coworking une de ses priorités avec son installation prochaine en France, les acteurs traditionnels de l’immobilier et les incubateurs innovants, à l’image de Station F, se livrent une féroce bataille pour attirer à eux, en grand nombre, les meilleures startups. Les jeunes entreprises, et les nouveaux actifs, semblent être devenus un véritable marché pour l’immobilier.
Station F un parc immobilier pour 1 000 start-ups
Comme l’expliquait récemment Roxanne Varza à TechCrunch, Station F sera le campus de startups le plus important dans le monde. Même si cela paraît un peu péremptoire, il est clair que ce projet, financé par Xavier Niel, a pour vocation d’accueillir 1 000 jeunes entreprises, à partir de 2017, dans l’ancienne gare de fret de la Halle Freysinnet, réaménagée par Wilmotte & Associés.
Le projet inclura aussi un espace immobilier locatif pouvant accueillir 600 entrepreneurs. Un véritable projet immobilier de 34 000 mètres carrés, 8 espaces événementiels mais aussi de services avec 10 programmes internationaux d’accompagnement de startups. Face à Station F ou WeWork, les acteurs traditionnels de la location d’espaces de travail ponctuels, comme Regus, tentent de réagir. Christophe Burkhart, le directeur général de Régus France, vient d’annoncer à nos confrères de Frenchweb le lancement en France de « Space », une offre spécifique de coworking qui existe depuis 10 ans dans d’autres pays. Parallèlement une multitude d’initiatives voient le jour dans le domaine de coworking. Des projets de petites tailles mais dynamique en terme d’animation à l’image de cool and workers que nous avions présenté récemment.
Le marché des nouveaux actifs en ligne de mire.
Si le marché du coworking semble cibler prioritairement les startups, les investisseurs à l’origine de ces projets veulent adresser demain une cible plus large. Cette cible s’étend des auto-entrepreneurs aux indépendants, en passant par les travailleurs mobiles. Comme le soulignait une étude récente de Régus en Grande-Bretagne, les difficultés de transport et le coûts de ceux-ci poussent de plus en plus les cadres à rechercher des solutions alternatives. Si on y ajoute les enjeux liés à la limitation des déplacements pour luter contre la pollution, le marché est bien plus plus large que celui de la simple réservation de bureaux occasionnels. Un nouveau marché immobilier où le savoir faire collaboratif et le partage pourraient être des facteurs déterminants de succès auprès des nouveaux actifs. Un écosystème que les grands acteurs de l’immobilier devront apprivoiser.
La Rédaction, Digital CMO