Mounir Mahjoubi a raison de tweeter sur la valorisation de Doctolib et de son nouveau statut de Licorne. Comme en témoigne l’infographie de Statista, le nombre de licornes en France mais aussi en Europe est faible. Cela devrait le rester.
Suite à sa nouvelle levée de fonds de 150 millions d’euros, Doctolib est devenue la 4ème licorne française, avec Deezer, BlaBlaCar et Ventes Privées valorisées plus de 1 Mds d’euros. Pour cela il a fallu réaliser cette levée de fonds conséquente avec notamment dans ce nouveau tour de table Bpifrance, Eurazeo et l’américain General Atlantic. Présente en France mais aussi en Allemagne depuis 2016, Doctolib déclare avoir signé aujourd’hui avec 15 % des praticiens français, soit 70 000 professionnels et revendique 30 millions de patients utilisateurs chaque mois de ses services.
Avec quatre licornes la France se situe au 3ème rang européen assez loin derrière la Grande Bretagne et ses 16 licornes et même l’Allemagne qui en compte neuf. En tête on retrouve bien sur les Etats-Unis (159) puis la Chine (91). Deux marchés du capital-risque qui sont pour certains observateurs surévalués mais qui pourtant arrivent, grâce des bourses dynamiques, à construire rapidement des géants mondiaux du numérique.
Les raisons à la faiblesse du nombre de licornes en France sont connues : dispersion du capital-risque français, manque d’appétence pour le risque technologique des banques et des assureurs mais aussi faiblesse de l’épargne populaire et salariale en faveur du marché action et de la Bourse. La loi Pacte de Bruno Le Maire devrait permettre d’orienter un peu plus l’épargne vers le capital-risque mais le chemin est encore long.