Après les Etats-Unis et l’Allemagne, Facebook annonce le lancement de son outil de fact-checking en France. Le réseau social américain qui vient d’annoncer pour son exercice fiscal annuel plus de 12 Mds de dollars de profit (+100 %) et une croissance de 54 % de ses revenus publicitaires à 27,6 milliards de dollars a fait de la qualité de son audience et de ses contenus un objectif prioritaire.
Quatre axes pour limiter les fausses informations
La future politique de Facebook dans ce domaine s’articulera autour de 4 axes : faciliter les signalements par les utilisateurs, travailler avec des médias dans la vérification des informations, indiquer au grand public les informations contestées et limiter l’accès à la publicité pour les auteurs de fausses informations. Sur ce volet Facebook a décidé d’être strict et une information labellisée contestée ne pourra pas être convertie en publicité ni faire l’objet d’un post sponsorisé. Parallèlement le réseau social américain veut impliquer les médias. Pour analyser les publications signalées par sa communauté, Facebook s’appuiera sur des tiers, disposant d’une expertise dans la vérification d’informations et adhérant à la charte élaborée par le réseau international de fact-checking Poynter. En France, Facebook s’appuiera sur les médias suivants : l’AFP, BFMTV, L’Express, France Médias Monde, France Télévisions, Libération, Le Monde et 20 Minutes.
Concrètement lorsqu’une publication sera qualifiée de fausse information par deux des organisations de fact-checking, elle sera identifiée comme étant contestée. Cette publication affichera alors un pictogramme et mentionnera que l’information est contestée. Un message invitera l’utilisateur à se rendre sur le site de l’un des vérificateurs tiers pour en savoir plus. Lorsqu’un utilisateur envisagera de partager une publication identifiée comme non fiable, un avertissement « contesté par des tiers » s’affichera. Par ailleurs, la visibilité de ces publications pourra être réduite dans les fils d’actualité des utilisateurs.
1, 23 milliards d’utilisateurs quotidiens pourront signaler les fausses informations
Mais surtout Facebook compte sur ses membres. Chacun pourra effectuer un signalement en cliquant sur le coin droit d’une publication. Grâce à ce signalement, les utilisateurs contribueront à la détection des fausses informations. Lors de la publication de ses résultats financiers Facebook a insisté sur la forte progression de ses membres actifs quotidiens qui ont progressé de 18 % en un an pour atteindre 1,23 milliards de membres dont 1,15 milliard sur mobile. Sur une base mensuelle Facebook revendique 1,8 milliards de membres actifs. La fidélisation de cette masse et sa monétisation future passe sans aucun doute par un contenu de qualité.