Alors que le marché des études est en plein transition digitale, Happydemics a décidé de jouer la carte de la monétisation en lançant des sondages s’intégrant directement dans le parcours utilisateurs sur mobile. Après seulement un an d’existence, la startup vient de lever 2 millions d’euros.
Dans un post sur son blog, l’équipe d’Happydemics annonce purement et simplement la fin du sondage par e-mail. Si le diagnostic peut paraître radical, il n’est pas si éloigné de la réalité que cela. Aujourd’hui, les boîtes e-mails traitent et classent automatiquement les sollicitations commerciales et publicitaires, ce qui rend les emailings d’enquête de satisfaction de moins en moins d’efficaces. D’autant qu’un plus de cela, l’internaute est lui-même devenu extrêmement sélectif. Tous ces paramètres font que les taux réponses aux questionnaires sont en baisse permanente et obligent donc les instituts et les annonceurs à revoir les méthodes de recueil sur tous les canaux : réseaux sociaux et applications mobiles. Happydemics a donc développé son concept de Native feedback, autrement dit de sondages s’intégrant naturellement dans le parcours utilisateur sur mobile.
Dans les faits, la platefome développée par la startup française fonctionne comme les très populaires Surveymonkey, Typeform ou encore la solution française Spoking Polls présente sur l’espace start-up du iMedia Brand Summit. La solution permet donc de créer des questionnaires assez simplement, en définissant des conditions, en intégrant même des formats divers (images, vidéos, musiques) et on les intègre aux supports souhaités (web, application, newsletter).
Monétiser les parcours mobiles et rentabiliser les internautes mobiles
Mais la vraie particularité d’Happydemics est sa connexion avec un panel d’éditeurs d’applications mobiles partenaires. Ainsi, la startup annonce être capable de cibler 160 millions de personnes en temps réel, sur de nombreux critères de segmentation : géolocalisation, âge, CSP, intention d’achat, etc. Il est aussi possible de lancer le sondage à un moment-clé du parcours client. Cette intégration en natif des enquêtes permet à Happydemics de revendiquer un taux de réponses presque 10 fois supérieur aux standards habituels. Cela donne aussi un moyen aux éditeurs d’application mobiles de monétiser leur audience sur ce créneau en complément de la publicité. La société lève aujourdhui 2 millions d’euros auprès de Starquest Capital et d’investisseurs privés comme Frédéric Mazzella (BlaBlaCar) ou Alexandre Ichaï. Si ses ambitions sont grandes, elle va devoir composer avec la force de frappe des grands acteurs de l’analytique comme Google, Salesforce ou IBM Watson et de nombreuses sociétés de technologies qui se sont lancées sur le créneau de l’analytique mobile . Lancé il y a quelques mois Google Surveys 360 est une solution de sondage et de qualification qui bénéficie de la puissance analytique de google sur son moteur de recherche et permet de monétiser son contenu ou ses bases de manière différente à la publicité.