L’an dernier, la start-up française Cityzen Sciences était présente au CES Las Vegas pour présenter son t-shirt connecté. Cette année, c’est son concurrent Québecois, Hexoskin, qui lui vole la vedette : mais contrairement à la version française, le textile biométrique Hexoskin est déjà en vente ! Et même mieux, la start-up qui le développe vient de lever 1,3 million de dollars des business angels d’Anges Québec et du fonds Anges Québec Capital.
Un textile mesurant les données physiologiques et d’activité
Hexoskin a développé un textile capable de mesurer la fréquence cardiaque, la variabilité cardiaque (estimation de la fatigue), la fréquence, le volume respiratoire, la vitesse, l’accélération, les pas et leur cadence. Au total, les t-shirts ou débardeurs d’Hexoskin sont capables d’enregistrer près de 42 0000 données en une minute. Doté de qualités « textiles » très intéressantes (le tissu est léger, respirant et maintient le corps au chaud) et d’une bonne autonomie, ils viennent donc remplacer à eux seuls tous les objets connectés nécessaires jusqu’alors. Les données collectées sont restituées en live sur smartphone, tablette ou PC et sont ensuite analysables sur un dashboard.
Si la start-up québecoise a pensé son t-shirt pour la pratique sportive, elle vise désormais d’autres marchés, comme celui de la santé et des professionnels de sécurité, et utilisera ses nouveaux fonds en ce sens, comme le précise son PDG : « Ce nouvel investissement est un signe de confiance envers notre entreprise, nos produits et notre stratégie d’expansion dans le monde médical. Cette nouvelle levée de fonds vient solidifier notre position de leader au sein de l’industrie mondiale du vêtement intelligent et des applications mobiles pour la santé connectée. »
Hexoskin a d’ailleurs déjà commencé à équiper la police de Dubaï, dans le cadre d’un partenariat avec Cisco et déclare équiper d’autres organismes militaires. Mais surtout, sa technologie et son savoir-faire lui ont valu d’être sélectionnée par l’Agence spatiale québecoise pour mesurer à distances les signes vitaux des astronautes.