A l’instar d’IBM, Hewlett Packard vit une transformation digitale difficile de ses activités. Alors que HP Inc. la société grand public (imprimante et PC) a annoncé de bons résultats au deuxième trimestre, la division informatique entreprise (HPE) a enregistré une décroissance de ses revenus sur le second trimestre. Pour retrouver le chemin de la croissance, Meg Whitman, le CEO d’HPE, compte sur ses récentes acquisitions et sur un positionnement plus affirmé sur le traitement des données pour retrouver le chemin de la croissance.
Une stratégie d’acquisition qui ne porte pas encore ses fruits
Sur le deuxième trimestre de son exercice fiscal, HPE a enregistré une décroissance de son chiffre d’affaires de 5 % (corrigé des effets de taux change) sur son nouveau périmètre. En excluant donc les activités cédées, le chiffre d’affaires s’est établi à 7,4 milliards de dollars. Parallèlement, le résultat est également en baisse. Au cours de son exercice fiscal, HPE a enregistré une perte nette de 612 M$, à comparer aux 267 M$ de bénéfice enregistrés un an plus tôt. Quant au résultat opérationnel, il a fortement baissé (de 60%), pour s’établir à 182 M$. Selon Meg Whitman, HPE devrait retrouver cependant rapidement le chemin de la croissance. Tout d’abord parce que le constructeur informatique américain a cédé certaines de ses activités non stratégiques et qu’il a décidé, ensuite, d’en acquérir de nouvelles. L’activité « services » a été cédée à CSC, pour former DXC Technology (qui a été introduit en bourse). L’activité logicielle a quant à elle été cédée à l’éditeur Micro Focus. Avec ces opérations, HPE a engrangé 20 milliards de dollars, précise Meg Whitman sur son blog et s’est lancé dans une stratégie d’acquisition active pour renouveler son offre sur les infrastructures Les acquisitions récentes comprennent SGI, SimpliVity et Nimble Storage. Ces trois acquisitions sont destinées à faire de HPE un acteur clé sur le marché informatique du traitement de la donnée. Pour cela, HPE mise beaucoup sur un nouveau concept le Memory Driven Computing, qui devrait permettre à terme de créer des architectures informatiques à même de répondre aux défis de certains secteurs dans le traitement et stockage de la donnée.
HPE cherche a être un acteur innovant sur le traitement de la donnée
Avec son concept Memory Driven Computing, HPE tente de diminuer les temps de traitement de l’information sur des volumes de données de plus en plus importants. L’idée déjà exprimées par d’autres fournisseurs de technologies est donc bien de faciliter le calcul informatique pour un certain nombre d’usages. HPE cite deux secteurs particulièrement concernés. Tout d’abord, le secteur de la santé, qui se structure de plus en plus en plus autour de sa capacité à utiliser une informatique de haute performance. Un élément de différenciation aux Etats-Unis comme le précise David Bader, professeur et directeur exécutif de l’informatique haute performance au Georgia Tech College of Computing sur le blog d’HPE. L’enjeu est d’analyser le plus de données possibles pour créer suffisamment d’informations cliniques utiles sur les origines d’une maladie particulière, précise t-il. « La modélisation et simulation permettront aux acteurs de la santé de mieux aborder certaines maladies dont le déclenchement est difficile à prévoir. Cela pourrait également aider à définir et à guérir des maladies extrêmement rares et non susceptibles d’être diagnostiquées » explique-t-il. L’autre secteur cité est celui des transports. Selon le constructeur informatique, les Américains passent 4,2 milliards d’heures chaque année dans les transports, ce qui représente une valeur économique « perdue » de 87,2 milliards de dollars. Dans le transport aérien, HPE note qu’environ 20 % de tous les vols commerciaux sont retardés, avec des coûts indirects se chiffrant en milliards de dollars. Le traitement des données dans le secteur des transports devrait permettre de réduire ces pertes de temps et économiques.
La Rédaction, Digital CMO