Un salon qui sélectionne ses visiteurs, ses exposants et qui place la barre très haut en ce qui concerne les intervenants : certains esprits chagrins pourront estimer que l’idée n’est pas totalement nouvelle, que certains événements ont connu des succès éphémères grâce à ce concept, mais – quoi qu’on en dise – le rendez-vous annuel « i Media Brand Summit » est en train de se faire une place « à part » dans l’univers très concurrentiel de l’événementiel. Explication avec le résumé de l’édition 2017, à Biarritz.
« We, the people ». Ces mots simples sont les premiers du préambule de la constitution des Etats-Unis d’Amérique. C’est également le nom de la plateforme numérique qui permet à tous les citoyens du monde de formuler une pétition, de l’envoyer à la Maison Blanche et d’obtenir une réponse. Cet outil, « We, the People », a été créé par Tom Cochran, qui fut le responsable du digital de Barak Obama avant sa première élection et jusqu’à la fin de son deuxième mandat. Voilà une image représentative de ce qu’est devenu le « i Media Brand Summit » : un rendez-vous d’exception où l’on croise des responsables considérés comme inaccessibles.
C’était vrai pour Tom Cochran. Ce l’était également pour Andrew Davis, l’un des spécialistes les plus reconnus au niveau mondial dans le domaine du marketing digital, ou encore de Thomas Husson, vice-Président du cabinet Forrester, responsable du marketing et de la stratégie. Ce dernier a notamment insisté dans sa présentation sur la nécessité de mettre de plus en plus le mobile au centre des stratégies des CMO. Sans toutefois préciser qu’elle pouvait être la bonne stratégie dans ce domaine. La montée en puissance des Adblockers qu’il a souligné dans sa présentation générale laisse peu d’espoirs de trouver un modèle publicitaire sur le mobile. Et pour beaucoup de spécialistes la conversion au payant dans les jeux et ou les médias est juste sur mobile en phase de test. Quant à Andrew Davis il a insisté sur le smart insights ou le bon contact au bon moment. Une approche du marketing digital qui passe nécessairement par plus de combinaisons analytiques sur tous les canaux du parcours client pour repérer ces moments intimes avec la marque évoqué par le gourou américain du digital. A l’heure où de nombreux dirigeants d’agences créatives comme Publicis ou Havas souhaitent remettre la créativité au centre des approches marketing et communication y compris sur le digital, le point de vue exprimé par Andrew Davis à l’occasion du iMédia Brand Summit vient plutôt renforcer l’idée que les entreprises devront continuer à investir massivement dans la maîtrise et la compréhension des données.
En parallèle, plusieurs centaines de rendez-vous d’affaires avaient été organisés entre les 320 invités (des responsables du marketing digital, triés sur le volet) et une soixantaine de fournisseurs de solutions numériques (voir les articles de Digital CMO de 2016 et de 2017)
Animée par Isabelle Ithurburu, notamment présentatrice du Canal Rugby Club, les deux journées ont également été marquée par une soirée privée aux halles couvertes de Biarritz, privatisées pour l’occasion, au cours de laquelle les convives ont pu déguster des spécialités basques et découvrir la cuisine du chef Yves Camdeborde, qui réalisait des plats sur place.