Google, Amazon, Facebook, Microsoft, tous ces géants de la tech américaine ont encore enregistré une hausse importante de leurs revenus en 2017, mais c’est la firme à la pomme qui affiche la meilleure performance avec un chiffre d’affaires frôlant les 230 milliards de dollars. Les statistiques sont claires : les GAFAM sont, année après année, toujours plus gros et diversifiés. Peut-on les arrêter ?
Selon les données compilées par Statista dans le Digital Economy Compass 2018, la croissance des GAFAM a encore fait un bon en 2017 comme l’indique clairement l’infographie ci dessous mais surtout ces acteurs ont réussi à se diversifier au fil des ans. Si Facebook et Google tirent encore la majeure partie de leur revenu de la publicité, qui représente même 98 % du chiffre d’affaires du réseau social de Mark Zuckerberg, les autres ont réussi à se diversifier. Microsoft apparaît comme le plus diversifié des GAFAM, puisque seuls 62 % de son revenu découle de ses logiciels selon les données de Statista. Amazon en dehors du e-commerce est devenu le leader mondial du Cloud avec AWS et se diversifie sur d’autres technologies comme les objets connectés avec le rachat de Ring. Quand à Apple il n’est pas complètement dépendant des ventes d’Iphone. Son activité est diversifiée dans les ordinateurs, la musique et les objets connectés. Et tous ont également des ambitions dans les services bancaires et le paiement.
Peut-on les arrêter ?
Rien donc ne semble pouvoir arrêter la marche en avant des GAFAM. Si en Asie la Chine a su créer ses propres champions du digital, le vieux continent continue à penser que le droit et la fiscalité pourront freiner la progression des GAFAM sur le marché européen. Une stratégie qui semble avoir échoué sur le plan fiscal depuis 15 ans même si ces entreprises pourraient être visés par une taxation européenne qui devrait mettre fin aux montages fiscaux avantageux dont ils usent. De même le RGPD européen et sa déclinaison française devraient obliger les GAFAM a plus d’obligations sur l’utilisation des données de leurs membres mais cela ne ralentira pas leur croissance fondée sur la qualité de leurs services et de leurs innovations. Les GAFAM ont le champs libre en Europe et n’ont pas de véritable concurrence.