Quelles ont été les grandes évolutions du métier des web agencies” au cours des 15 dernières ? Le point de vue de Marie-José Burucoa, fondatrice de Novaldi, agence qui vient de fêter ses 16 ans !
- Quelles-sont vos principaux motifs de satisfaction après plus de 15 ans d’existence ?
Marie-José Burucoa : Le premier, c’est d’avoir trouvé le bon positionnement alors que nous avons créé l’entreprise en 2001, au lendemain de l’éclatement de la bulle Internet. Le second, c’est d’avoir grandi sans cesse tout en restant focalisés sur les territoires des Pyrénées Atlantiques et des Landes : nous sommes passés de 2 à 10 et nous serons probablement 15 d’ici 2020. C’est un motif de satisfaction, mais ce n’est pas notre moteur principal : nous n’avons pas pour obsession de croître à tout prix ! Le troisième motif de satisfaction – et peut-être le plus important – est que nous avions vu juste dès la création de Novaldi. Nous étions convaincus que les sites Internet ne devaient pas devenir des plaquettes modernisées et qu’ils devaient être une part intégrante des systèmes d’information, des CRM, des ERP… Les évolutions actuelles nous donnent raison.
- Si vous n’avez pas changé d’avis, qui a évolué ? Les clients ?
Marie-José Burucoa : On devrait dire que ce sont les clients et les usagers de nos clients qui ont changé ! Leur niveau de maturité par rapport aux services web est très élevé. Il est naturel que les organismes et les entreprises s’adaptent à cette évolution. Tout a évolué : le design des sites, le “full responssive” pour les smartphones,l’accessibilité (pour les malvoyants, par exemple), le temps de réponse, et de chargement des pages…
- Dans ce contexte, on imagine que les web agencies sont amenées à intégrer sans cesse de nouvelles compétences et à quasiment à “provoquer” un turn-over élevé ?
Marie-José Burucoa : Au contraire, nous avons un taux de turn-over très faible, à l’instar de nombreuses entreprises installées en province. Nous investissons donc dans la formation de nos collaborateurs et nombre d’entre eux complètent cette démarche avec de l’auto-formation, ce qui nous permet notamment de fidéliser nos clients “historiques” avec de nouveaux services. Parmi eux, on peut citer l’Office de Tourisme Coeur de Béarn, Radio Sud-Ouest, SOLIHA Pays Basque, l’Office intercommunal de Tourisme de Mimizan, Bayonne Commerces ou les commune de Saint-Jean-Pied-de Port, d’Espelette, de Bidart, de Boucau, d’Ustaritz, de Mourenx, de Monein, d’Ainhoa, de Saint-Martin-de-Saignanx, sans oublier les communauté de communes ou d’agglomération, les fédérations, les associations… Au final, nous avons près de 200 clients sur les deux départements des Landes et des Pyrénées Atlantiques. C’est également l’une des raisons qui nous amènent à maintenir un taux de turn-over faible : nous suivons la plupart de ces clients depuis de longues années et nos équipes ont accumulé un savoir-faire sur les attentes des uns et des autres qui n’a pas de prix.
- Les web agencies locales sont confrontées à la fois par de nouveaux concurrents locaux et par les grandes agences implantées dans les métropoles voisines : comment réagissez-vous ?
Marie-José Burucoa : Nous mettons en avant le fait que nous avons le même niveau technique que les autres, que nous pratiquons tous des prix comparables et que, en plus, nous connaissons bien le contexte local. De notre côté, nous misons sur un accompagnement sur le long terme, sachant que nous travaillons avec nombre d’entre eux depuis plus de 10 ans !
Propos recueillis par Pascal Boiron, Digital CMO