Toulouse a annoncé ce 24 janvier 2017 que son territoire allait accueillir le centre de R&D européen d’Hyperloop, ce projet futuriste et très novateur initié par Elon Musk, le charismatique patron de Tesla (les voitures de sport 100% électriques).
Hyperloop, c’est le principe de gigantesques viaducs qui relieraient les grandes villes avec des « capsules » allant à une vitesse de… 1 200 km/heure ! (voir la vidéo) De quoi relier Paris et Toulouse en environ une demi-heure. On n’en n’est pas encore là : la première liaison serait plutôt un « San Francisco- Los Angeles », deux villes également distantes d’environ 650 kilomètres.
De nombreuses villes européennes étaient sur les rangs pour accueillir ce centre d’essais. Toulouse a fini par l’emporter, notamment grâce à l’agence « spéciale » dont la métropole occitane s’est dotée voici moins d’un an pour assurer son « marketing territorial ».
Cette agence, appelée So Toulouse, est la réunion de trois entités auparavant autonomes et distinctes : l’Office de Tourisme de Toulouse, So Toulouse Convention Bureau et Invest in Toulouse (soit le tourisme, les conventions d’affaires et le développement économique.
Pour ce projet, elle avait un argument choc : l’ancienne base aérienne de Francazal. Elle a ainsi pu proposer à Hyperloop Transportation Technologies (HTT) une surface de 38 hectares située à moins de 15 kilomètres du centre de Toulouse. Cette surface va permettre à HTT d’implanter son centre de R&D européen, une piste d’essai de 1 km, la « Hyperloop Academy » (relations avec l’enseignement supérieur et les laboratoires), les « Hyperloop Lab » (incubateur de startups) et un « Demonstration Center ». Au final, le centre HTT de Toulouse devrait employer une cinquantaine de personnes, dont une trentaine d’ingénieurs. Toulouse est l’une des rares villes en France à disposer d’une telle agence. Cela suffit-il ? « Aujourd’hui, les entreprises qui cherchent une implantation en Europe comparent les sites et l’accueil qui leur est fait, explique Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole (en photo ci-dessous). Avec une telle agence, nous pouvons proposer un interlocuteur unique et réactif, ce qui est apprécié. Cela n’explique pas tout, mais cela s’ajoute aux réels atouts de ce territoire. »
Pascal Boiron, Digital CMO
Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole.