Ancien PDG de Radio France qu’il a quitté récemment, Mathieu Gallet vient d’annoncer la levée de quatre millions d’euros dans le cadre du développement de son projet de start-up sur les podcast appelé Majelan. La jeune entreprise souhaite digitaliser l’accès aux podcast et offrir de nouveaux services pour favoriser l’abonnement payant.
Mathieu Gallet a annoncé dans le Figaro avoir « réalisé une première levée de fonds de 4M€ en equity et en avance remboursable » pour la jeune entreprise Majelan qu’il a lancé cet été. Cette levée de fonds a été menée par Idinvest Partners avec la participation d’investisseurs de renom tels que Jacques Veyrat (Impala), Xavier Niel (Kima Ventures) et Fabrice Larue (ex-Newen).
Dans son entretien au Figaro Mathieu Gallet a précisé que cette levée de fonds « va permettre à Majelan de construire sa plateforme technologique et d’initier une politique éditoriale basée sur des productions originales ». Le créneau des podcast est perçu par les analystes comme une niche dans l’univers des médias mais avec la modification des usages il semble promis à un bel avenir.
Deux stratégies et bientôt un modèle payant
Une étude récente, réalisée par Audible et Opinion Way, indique notamment que 39 % des français consommaient régulièrement des podcast contre 17 % seulement pour des livres audios. Pour monétiser ce potentiel, il semble que les créateurs de Majelan -dont l’entrepreneur en start-up Arthur Perticoz- misent sur deux stratégies. D’une part, la création de contenus originaux un peu à l’image de ce qu’a proposé Netflix pour se lancer et, d’autre part, des services digitaux permettant de monétiser l’abonnement à la plateforme.
C’est donc bien le modèle payant que vise Majelan, ce qui demandera sans doute à la plateforme de lever encore des fonds dans les mois qui viennent notamment pour gérer les abonnés. A moins que Mathieu Gallet mise plus simplement sur une plate-forme permettant de disrupter à terme un modèle radio aujourd’hui trop rigide par rapport à l’usage et l’évolution des modes de vie des milleniums. La course à l’audience, la baisse des revenus publicitaires, la modification des usages conduisent à fragiliser ce segment de marché des médias qui n’a pas encore trouvé dans internet un second souffle.
Crédit photo : Jason Rosewell