Leader incontesté du marché de l’analytique, SAS annonce un chiffre d’affaires en hausse pour 2016, emploie près de 14 000 personnes dans le monde et a ouvert de nouveaux bureaux à La Défense. Entretien avec le Directeur de l’Innovation et du Business Développement de SAS France, Mouloud Dey.
- SAS a annoncé un chiffre d’affaires 2016 de 3,2 milliards de dollars, en hausse de 4%, notamment grâce à logiciels de business intelligence et d’analytique. L’analytique est-il un sujet nouveau pour SAS ?
Mouloud Dey : SAS a fêté l’an dernier son 40ème anniversaire et a en fait toujours fait de l’analytique. En fait, c’est ce terme qui est nouveau, car on parlait à l’origine de statistiques, d’où le nom « Statistical Analysis System ». Donc, non, l’analytique n’est pas un sujet nouveau. Si SAS continue à enregistrer une croissance soutenue, c’est parce que l’entreprise fait sans cesse évoluer son offre. Elle a investit 26% de son chiffre d’affaires en R&D en 2016, ce qui lui a notamment permis de lancer la plateforme SAS Viya, des solutions cloud, des outils de détection des fraudes… Par ailleurs, SAS peut se féliciter d’enregistrer une croissance partout dans le monde. Elle est accentuée, dans la zone Asie-Pacifique et en Amérique latine, mais elle reste soutenue sur les autres territoires. C’est le cas pour l’Europe et pour la France. Nous avons d’ailleurs ouvert de nouveaux bureaux à La Défense en 2016 pour accompagner cette croissance.
- SAS est connu pour être très présent dans les grandes entreprises, mais son offre est-elle adaptée aux PME ?
Mouloud Dey : SAS est présent dans 97% des entreprises du Fortune 100 et il est logique que l’on communique sur ce sujet, mais nous comptons désormais 83 000 clients dans le monde, dans 148 pays. Ce sont principalement des PME. Il faut savoir que les applications de SAS sont commercialisées à partir de quelques milliers d’euros et que les déclinaisons de nos solutions en mode cloud permettent aux entreprises de n’être facturées que sur la base de leur consommation.
- SAS communique beaucoup sur l’analytique, mais moins sur l’Internet des objets ou sur la blockchain. SAS est-il absent de ces marchés ?
Mouloud Dey : En ce qui concerne l’IoT, c’était déjà un sujet majeur pour nous en 2016 et cela fera l’objet de plusieurs annonces lors de notre Global Forum, en avril prochain à Orlando. Ce sera également le cas pour le deep learning. Notre approche est pour l’instant différente pour le sujet « blockchain ». Nous suivons attentivement les expérimentations menées par nos clients, notamment dans les domaines de la banque et de l’assurance, et nous sommes persuadés qu’il s’agit d’une technologie prometteuse. Cela étant dit, nous n’en sommes qu’au stade de l’expérimentation.
Propos recueillis par Pascal Boiron, Digital CMO