Dans un communiqué publié par sa fondation on a appris, aujourd’hui, le décès de Paul Allen, co-fondateur avec Bill Gates de Microsoft, à l’âge de 65 ans. Paul Allen fait partie de cette génération de VC américain qui a investi et financé de nombreuses entreprises de technologies américaines qui font des Etats-Unis la première économie dans ce domaine.
Contrairement à Bill Gates qui a gardé les rênes de Microsoft et en a fait le leader de la technologie dans le monde avec une entreprise dont le chiffre d’affaires atteignait (fin juin 2018) plus de 110 Mds de dollars de CA et un résultat avant charges exceptionnelles de plus de 30 Mds de dollars, Paul Allen dès 1986 a fondé Vulcan, une fondation typiquement américaine qui a investi à la fois dans des projets innovants et des projets philanthropiques.
Comme le souligne le site CRN, Paul Allen était à la fois un investisseur avisé en capital risque et un homme soucieux du développement humain en général. Il était guitariste et il a fondé trois musées. Il était également propriétaire des Seattle Seahawks de la National Football League et des Portland Trail Blazers de la National Basketball Association précise CRN. Comme c’est le cas sur le plan fiscal au Etats-Unis, sa fondation est soumise au statut dit « The Giving Pledge » en vertu duquel on accepte de laisser au moins la moitié de ses biens à des causes philanthropiques. Bill Gates avec sa femme Mélinda la rejoint plus récemment dans cette voie en créant leur propre fondation.
Des projets d’investissements au delà des technologies de l’information
Paul Allen était une des figures du capital risque américain de ces 35 dernières années qui ont crée ce secteur des nouvelles technologies américain qui domine le monde encore actuellement et qui s’élargit aujourd’hui à de nouveaux secteurs. Paul Allen était, par exemple, un des investisseurs du projet d’espace commercial privé sub-orbital SpaceShipOne de Burt Rutan. En 2011, il avait lancé Stratolaunch Systems, développeur d’un avion à six réacteurs qui devrait pouvoir transporter une fusée à haute altitude, où il pourrait lancer des engins spatiaux à un coût inférieur aux lancements de fusées traditionnels. Plus récemment à travers Vulcan, il a investi dans différents projets dits « tech for goods » un secteur d’investissement en plein développement aux Etats-Unis. En Europe ce domaine d’investissement existe également sous l’appellation plus générale de développement durable.