Encore une étude sur les attentes et les enjeux technologiques des CMO. Celle-ci a été réalisée par Adobe sur trois grands pays européen (Allemagne, France et Angleterre) sur la base de 400 entretiens en moyenne par pays, sans que l’on sache si cette étude interroge principalement des clients de l’éditeur américain. Pour Adobe, il est clair, à travers les résultats de cette étude, que les CMO européens ont un peu plus le blues que les années précédentes. Et la cause en serait la technologie. Avec pour risque majeur pour ces CMO d’être écartés de l’analyse des données et de voir leur mission cantonnée à la mise en place des usages mobiles.
Encore 66 % estiment qu’ils sont au début d’un âge d’or du marketing
Certes, ils sont encore nombreux (66%) à penser qu’ils vont vivre, dans le cadre des évolutions digitales actuelles, un véritable âge d’or de leur profession. Mais Adobe souligne que c’est 4 points de moins que lors de la précédente étude. On le note dans leurs réponses, la transformation digitale de leur profession (même si elle ouvre de nouvelles opportunités) complexifie beaucoup l’exercice de leur travail. Ils sont nombreux à le penser et à trouver, notamment, que les promesses de la digitalisation ne sont pas toutes tenues. Ils sont notamment 56 % à penser que cela va trop vite. Et ils sont 7 points de plus à penser qu’ils vont avoir du mal à « rester dans la course » technologique : 44 % contre 37 % lors de la vague d’étude précédente. De là à penser qu’ils ont un peu le blues c’est un raccourci que les rapporteurs de l’étude d’Adobe ne font pas, tout en mettant en avant leurs contraintes actuelles.
Les 10 challenges du blues actuel des CMO selon Adobe
- Ils ont du mal à faire face à l’accélération des changements.
- 50 % sont encore enthousiastes, mais Adobe note que la part de ceux qui se sentent nerveux et inquiets quant aux mutations à venir a progressé cette année.
- Leur inquiétude est surtout liée à l’augmentation de la pression qui résulte de la transformation digitale.
- A une large majorité, ils ont l’impression d’être plus directement responsables des performances chiffrées de l’entreprise, mais en même temps regrettent leur rôle de conseiller de la direction et leur perte d’influence sur la stratégie générale de l’entreprise.
- C’est surtout la pression et le niveau d’exigence des consommateurs permis par le digital qui les soucient le plus.
- Ce sont bien les nouvelles technologies qui sont le principal facteur de mutation de leur profession, selon eux.
- Une très large majorité s’estime non préparée à l’implémentation de ces nouvelles technologies.
- Dans ce cadre, le Big Data est perçu par les CMO interrogés comme la technologie la plus déterminante pour leur profession.
- Mais ils considérent dans le même temps que c’est la plus complexe à mettre en oeuvre.
- Enfin, ils se donnent trois ans pour réussir le challenge dans le big data et les usages mobiles. L’autre grand challenge de leur profession.