Le groupe Etchart est un acteur économique du Grand Sud Ouest, avec 270 millions d’euros de CA et plus de 1 100 employés. Pour ce groupe qui intervient dans la construction, l’énergie, les eaux et bien d’autres secteurs, les Jeux Olympiques 2024 sont une opportunité exceptionnelle et un prétexte idéal pour accélérer sa transformation numérique. Maureen DEHAENE (Leader Santé & Développement), Vanessa Garat et Marie Catteau (Communication) nous détaille les ambitions du groupe.
Digitalcmo – Aujourd’hui, comment le groupe Etchart exploite les outils numériques innovants ?
Marie Catteau – Prenons l’exemple d’Etchart Construction, activité historique du groupe. Aujourd’hui, l’entreprise ne fait pas que construire : nous accompagnons nos clients dans leurs projets. Nous travaillons notamment en amont avec nos partenaires pour les aider dans la construction de leur projet futur. Et aujourd’hui, l’innovation et en particulier la réalité virtuelle et augmentée nous aide en cela. Auparavant, les clients n’arrivaient pas à lire un plan en 2 dimensions. La projection de plan via des lunettes 360° offre beaucoup plus de perspectives, de compréhension chez nos partenaires.
Maureen DEHAENE – Sur ce type de projet, le pôle santé est précurseur chez nous. Nous avons notamment proposé la visite d’une clinique via une expérience immersive en 3 dimensions. Sur un salon santé, nous avons également mis en place une expérience en réalité virtuelle : nous proposions aux visiteurs la visite d’une clinique en cours de restructuration sur La Rochelle.
Marie Catteau – Mais il ne faut pas oublier que la vocation première des outils de réalité augmentée et virtuelle est d’être utilisés par les équipes opérationnelles : aujourd’hui, cela aide énormément nos conducteurs de travaux et chefs de chantier à être en phase entre ce qui est numérisé et ce qui est sur le terrain.
Digitalcmo – En termes d’innovation toujours, comment se situe le groupe par rapport à la concurrence ?
Vanessa Garat – Les groupes plus importants ont des pôles R&D dédiés. Nous, nous sommes en train de nous structurer et nous sommes en train de créer des équipes dédiées à la transformation numérique. Mais dans l’ensemble, par rapport à la concurrence, nous sommes à la page. Nous avons un BIM (Building Information Modeling) manager en interne par exemple : son objectif est de déployer ces nouvelles technologies sur toutes les filiales du groupe. A terme nous souhaiterions voir étoffer cette équipe.
Digitalcmo – Paris a obtenu l’an dernier l’organisation des Jeux Olympiques 2024. Quels impacts et quels enjeux ont les JO sur un groupe comme le groupe Etchart ?
Vanessa Garat – D’abord, il y a un village olympique et des infrastructures à construire : il y aura naturellement des appels d’offres auxquels nous pourrions éventuellement répondre ? pour l’instant il est encore un peu tôt pour se prononcer. Il faut savoir qu’aujourd’hui, le groupe Etchart se positionne sur plusieurs activités au-delà même de la construction/réhabilitation (le génie thermique et climatique, génie civil et maritime, les réseaux souterrains, le traitement et l’exploitation de l’eau, ….) et peut donc intervenir sur de nombreux projets liés aux JO. C’est aussi une belle opportunité pour nous de passer d’acteur local à acteur national : un bon moyen de se faire connaitre au-delà de notre région historique d’activités. Enfin, il ne faut pas oublier que Biarritz pourrait potentiellement être la ville hôte des épreuves de surf.
Digitalcmo – Plus spécifiquement, dans le cadre de l’appel à projets Smart Paris 2024, le groupe Etchart a apporté plusieurs idées innovantes. Quel était l’objectif ?
Vanessa Garat – Nous souhaitons montrer qu’aujourd’hui l’innovation est une part de plus en plus importante de la construction et que l’innovation fait partie de l’ADN du groupe Etchart. En travaillant sur ces projets, notre objectif est également de faire travailler ensemble les différentes filiales et de les faire adhérer à cette volonté du groupe de participer activement aux JO.
Digitalcmo – Parmi les 3 projets présentés, il y a la JO Box. Pouvez-vous nous en dire davantage sur cet ouvrage que vous avez modélisé ?
Maureen DEHAENE – Nous avons imaginé un ouvrage transparent permettant de proposer au spectateur une expérience immersive à 360°, que ce soit au niveau du son, de l’image, de la température ou encore avec des sensations de mouvement. Dans la Box, le fan pourrait suivre en direct et en différé les épreuves sportives, en vivant au plus près du réel l’expérience de l’athlète. L’objectif serait de placer cette Box à proximité des sites olympiques, dans les fan-zones, dans les rues voire même directement dans les enceintes sportives. Nous intégrerions donc de la réalité virtuelle à des ouvrages architecturaux innovants, transportables et spécialement conçus pour l’événement.
Le projet peut paraitre très ambitieux, étant donnée la maturité actuelle de la technologie en réalité virtuelle. Mais ce type de travaux collectifs nous permet d’avancer sur l’intégration de l’innovation à la stratégie du groupe.