C’est une tribune d’été qui nous a été envoyée par François Rychlewski, le directeur Europe du Sud de Marketo. On l’a publie parce qu’en la lisant de près on s’aperçoit que finalement y jouer et comprendre c’est commencer (un peu) à réfléchir à sa relation client de la rentrée.
Pour François Rychlewski, Pokémon GO , le jeu permettant de capturer des monstres de poche sur votre mobile en réalité augmentée génère plus d’engagement au quotidien que Facebook Messenger et Instagram combinés. « D’après des données révélées par SimilarWeb, seulement 5 jours après son lancement, l’application avait déjà été installée sur 10,8% des appareils Android aux Etats-Unis ; des chiffres qui atteignent respectivement 15,1% et 16% pour l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Et Pokémon GO rassemble déjà plus d’utilisateurs que Tinder, ce qui signifie que vous avez plus de chance de rencontrer votre âme soeur en cherchant un Dracaufeu qu’en zappant un profil vers la droite », précise t-il. « Alors même si on n’est pas fan de jeu mobile, il faut se poser différentes questions », estime-t-il. « Comment puis-je tirer parti de Pokémon GO dans ma stratégie marketing ? qu’est-ce que le jeu peut m’apprendre que je pourrais appliquer à mes activités marketing quotidiennes ? ou tout simplement réfléchir à la meilleure approche : attraper tous ces Nosferapti et utiliser les bonbons pour obtenir un Nosferalto, ou attraper un Pokémon déjà évolué ? »
Parmi les réponses à ces questions François Rychlewski remarque que la récompense est toujours un outil de fidélisation important. Si les joueurs du jeu sont friands des PokéStops, ces endroits où l’on peut faire le plein d’objets, les clients le sont aussi. « Il faut leur donner une bonne raison de venir vous voir. Cela peut être assez basique, comme fournir du contenu engageant apportant une valeur ajoutée à leur activité, leur quotidien ou un programme de fidélité plus élaboré mais cela est désormais dans le culture client moderne » indique-t-il. Autre parallèle avec la relation client qui est cité : faut-il dépenser son énergie à attraper de nouveaux Pokémon quand il faudrait plutôt se concentrer sur l’évolution de ceux déjà capturés et les transformer pour gagner de nouvelles étapes dans le jeu ? « En clair, pourquoi dépenser son argent dans des campagnes coûteuses d’acquisition quand la fidélisation est peut-être la tendance prioritaire des prochains mois » demande-t-il.
Jouer au Pokémon cet été c’est donc un peu travailler. D’autant que François Rychlewski rappelle que c’est aussi aussi conçu comme un business. Il cite bien sûr les Pokéstops qui permettent de référencer des magasins mais indique d’autres services de monétisation : les publicités seront bientôt disponibles au sein de l’application sous la forme de localisations sponsorisées, il est possible de placer des leurres dans le jeu pour attirer les Pokémon dans votre entreprise et les rendre accessibles à vos prospects pendant 30 minutes ou encore d’indiquer aux joueurs quels sont les créatures qui sont à proximité de votre entreprise. Bref jouer cet été, c’est faire un peu de relation client.