Alors que la diffusion vidéo de sport suscite les convoitises (médias, opérateurs, géants de la tech), la solution SaaS de Wildmoka aide les ayants-droit sportifs à partager du contenu engageant sur les réseaux sociaux. La startup vient de boucler une levée de fonds de 8 millions d’euros.
Ces dernières années, les médias se sont livrés une féroce bataille pour l’obtention des droits de diffusion du sport, en particulier du football. Si depuis toujours les réseaux de chaînes de télévision étaient les seuls sur le marché, ils ont vu apparaitre de sérieux concurrents, à l’image de Facebook ou Amazon : Les Echos révélaient ainsi les ambitions de Facebook quant à la diffusion de e-sport tandis qu’Amazon obtenait au printemps de l’année dernière les droits de la NFL pour du live-streaming.
La problématique est donc double pour les médias traditionnels : lutter face aux géants de la tech mais aussi parvenir à convertir davantage d’abonnés (le groupe Altice s’est récemment cassé les dents sur ce 2ème point). L’une des solutions pour aller chercher ces abonnés et les fidéliser est de les aborder par les réseaux sociaux.
C’est là qu’intervient Wildmoka. Fondée en 2013 à Sophia Antipolis par Christian Livadiotti et Thomas Menguy, la startup édite une application SaaS permettant aux ayants droits sportifs de diffuser du contenu adapté sur toutes les plateformes (acebook, Youtube, Twitter, application mobile, etc.). A partir de son flux live, le diffuseur peut depuis le logiciel Wildmoka séquencer une vidéo (fait de match, moment-clé d’une émission), assembler plusieurs extraits sous forme de clip et le diffuser en natif sur les réseaux sociaux. En fonction des supports sélectionnés, le format de la vidéo sera adapté (carré, horizontal, etc.). Pour ses clients, la startup a choisi de miser sur l’instantanéité et la rapidité de diffusion en réduisant au maximum l’intervention humaine.
De nouveaux marchés pour se distinguer de la concurrence
Sur son dernier exercice, Wildmoka annonçait avoir réalisé 1 million d’euros de chiffre d’affaires et comptait comme clients, NBC Sports, beIN Sports, Canal + ou France Télévisions. Après une première levée de fonds auprès de Apicap, la société boucle un nouveau tour de table, de 8 millions d’euros, auprès d’Alven Capital et de l’actionnaire historique. Le fond d’investissement spécialisé dans les solutions SaaS devrait aider la startup à booster sa R&D. Cette dernière réfléchit également à s’ouvrir à d’autres marchés verticaux comme l’événementiel ou le corporate pour se distinguer de la concurrence (Grabyo ou WSC sport).