Selon l’étude réalisée par le Village by CA avec Capgemini, les relations entre start-up et grands groupes gagnent en maturité car les startups prennent davantage conscience de leur valeur. Donc si la monétisation de leurs services reste difficile, l’apport à leur développement par les grands groupes semble progresser selon les résultats de cette enquête.
La relation start-up/grandes entreprises, un modèle bien français, progresse positivement selon les résultats de cette étude réalisée par Le Village by CA et Capgemini. Tout d’abord, 79% des start-up et 86% des grands groupes estiment que leur culture d’entreprise est bien comprise par l’autre partie. Autres points positifs : parmi les vecteurs de création de valeur identifiés par les grands groupes, 73% d’entre eux citent l’expérience utilisateur, devant le gain en termes d’image (55%) et la réalisation d’un Proof Of Concept (55%).
De leur coté les start-up souhaitent davantage de coopérations commerciales. Pour 74% des startup de plus de 6 mois interrogées, l’augmentation du chiffre d’affaires constitue le critère principal de la création de valeur dans le cadre de ces programmes. Autre demande forte : 84% des startup interrogées trouvent que le délai entre la prise de contact et la prise de décision est lent ou très lent, soit 18% de plus qu’en 2018. Alors que les grands groupes ne sont que 60% à le penser, soit 10% de moins que l’année précédente. Idem du côté des délais d’exécution, jugés lents ou trop lents par 77% des startup (vs. 75% en 2018). Alors que seulement 43% des grands groupes le pensent (vs. 70% l’année dernière), soit une amélioration de la perception de 90% du côté des grands groupes.
Les grandes entreprises n’aident pas à accélérer le business
Au niveau commercial la perception des délais de paiement sont estimés lents ou très lents par 80% des startup (vs. 64% en 2018) alors qu’ils ne sont que 45% dans les grands groupes à s’en émouvoir (vs. 64% en 2018). Comme le note les rapporteurs de l’étude « l’écart entre les deux parties est très marqué cette année alors qu’en 2018 la perception était identique des deux côtés avec 64% des interrogés qui regrettaient ces délais. » Comme l’étude semble le confirmer, si ces programmes sont parfois utiles en phase de démarrage, ils sont inefficaces dès que la jeune entreprise entame son développement commercial. D’autant qu’elles sont très peu nombreuses à être financées en capital-risque par les grandes entreprises dans le cadre de ces programmes.
Si les résultats de l’étude indiquent qu’elles n’ont pas de problèmes pour collaborer : 71% de startup et 84% des grands groupes trouvaient que les objectifs communs étaient bien définis et compris. Sur le fond les attentes des deux parties sont très différentes. Pour les grands groupe les startup sont avant tout de bons laboratoires à idées et nouveaux produits avec notamment des objectifs précis sur l’expérience utilisateur qui est cité à hauteur de 73%, devant le gain en termes d’image (55%) et la réalisation d’un Proof Of Concept (55%). En revanche du coté des startup, les attentes sont centrées sur les retombées business : pour 74% des startup de plus de 6 mois, l’augmentation du chiffre d’affaires constitue le critère principal de la création de valeur attendue de la collaboration avec un grand groupe. L’obtention de références ainsi que l’augmentation de leur visibilité sont également deux critères plébiscités par plus de 60% d’entre elles. A noter : les toutes jeunes pousses de moins de 6 mois valorisent en premier lieu l’augmentation de leur visibilité (78%), critère décisif pour leur futur développement.
Lien vers l’étude complète et les graphiques: http://bit.ly/2WdKP88
Lien vers la vidéo de la restitution du 25 Avril 2019: http://bit.ly/2L2ZsdC