L’industrie automobile américaine se transforme à grande vitesse. Ford vient d’annoncer un investissement de 1 milliard d’euros dans l’intelligence artificielle. Et les constructeurs américains ont décidé aussi de peser sur la réglementation des voitures autonomes pour accélérer les tests.
Ford: 1 milliard dans l’IA pour la voiture autonome
Ford vient d’annoncer un investissement d’un milliard de dollars sur cinq ans dans Argo AI. Cette jeune start-up combine une expertise robotique dans les véhicules autonomes et des compétences dans le domaine de l’intelligence artificielle. Fondé par des anciens dirigeants de Google et d’Uber, Argo AI sera le bras armé de Ford pour le développement d’un véhicule entièrement autonome que le constructeur automobile américain annonce à l’horion de 2021.
Dans son communiqué Ford a notamment précisé que Argo AI regroupera toutes les équipes du constructeur travaillant sur ce projet. Et notamment l’équipe d’ingénieurs développant le système de pilotes virtuels de Ford – le logiciel d’apprentissage automatique qui agit comme le cerveau des véhicules autonomes – qui sera regroupée avec l’équipe robotique d’Argo AI. Ford insiste sur le fait qu’il s’agit d’un investissement stratégique.
«La prochaine décennie sera définie par l’automatisation de l’automobile et les véhicules autonomes auront un impact aussi important sur la société que la ligne de montage mobile de Ford a crée il y a 100 ans», a déclaré le PDG de Ford Mark Fields à l’occasion de cette annonce. Ford veut aussi créer avec cet investissement une technologie qui pourrait être commercialisée sous licence à d’autres fournisseurs dans l’avenir. Avec cet investissement Ford semble indiquer que la voiture autonome sera une réalité à très court terme si la réglementation le permet. Techcrunch révélait que les constructeurs automobiles américains, dont General Motors, pesaient de tous leurs poids pour accélérer leurs tests des véhicules autonomes et faire évoluer la réglementation dans ce domaine aux Etats-Unis. Il s’agit notamment de commencer à prouver au grand public que les constructeurs sont sur la bonne voie dans ce domaine notamment au niveau de la sécurité des solutions proposées. La limite actuelle de 2 500 véhicules autonomes autorisés par an n’est pas suffisante selon les constructeurs américains cités par Techcrunch.