Le marché du pilulier connecté s’est développé assez rapidement aux Etats-unis. Les solutions commerciales proposées et les projets sont de plus en plus nombreux : Sivan de MedSecure, Angelis de Isitek, Maya de MedMinder, GlowCaps de Vitality, SimpleMed de Vaica medical, SimPill Smart. Mais de nouvelles solutions concurrentes ou complémentaires sont en train d’émerger notamment sur la base des progrès technologiques dans le domaine des objets connectés.
De nouvelles solutions de plus en plus connectées
L’objectif de ces solutions est toujours le même : aider le patient -notamment celui souffrant de maladie chronique- à suivre plus facilement ses traitements, et aider les professionnels de santé ou les proches dans le suivi quotidien et à distance de leurs patients. Au-delà des aspects purement sanitaires, la question de la responsabilisation du patient, de son « empowerment », est une des grandes thématiques et possibilité offerte par la rencontre des technologies connectées et du médicament. A coté des piluliers connectés, de nouvelles solutions sont en train d’émerger. Ce fut tout d’abord les réflexions des professionnels marketing de l’emballage médicamenteux, qui se sont demandés s’ils ne pouvaient pas intégrer directement dans leurs emballages l’intelligence nécessaire pour aider leurs clients à mieux respecter leurs prescriptions. L’offre Cerepack de la société américaine Meadwestvaco va dans ce sens. Autre solution apparue avec la miniaturisation des composants de connexion : on voit depuis quelques temps émerger des pilules connectées, qui une fois avalées, vont pouvoir être suivies par un récepteur externe, ceci à des fins de suivi et d’analyse. Le projet de la société Proteus Digital Health a cet objectif. Et aujourd’hui ce sont directement des capteurs implantés et connectés qui pointent le bout de leur nez. Comme celui de la société américaine MicroChips, qui permet de diffuser des molécules-médicaments à la demande via un diffuseur implanté et télécommandable par WiFi. Le projet de lentilles de Novartis et Google, permet de se transformer en lecteur de glycémie pour les personnes souffrant de diabète, en est un autre exemple. Les déclinaisons au travers de patches, de vêtements ou d’autres supports connectés sont également nombreuses.
Les puces visant à surveiller l’évolution de la maladie d’un patient devraient représenter un marché de 56 milliards d’euros d’ici à 2024, contre 11 milliards aujourd’hui, selon l’entreprise d’études de marché IDTechEx. Un joli champ de travail et de réflexion également pour les responsables marketing.