Si vous vous intéressez à l’Internet des Objets, vous avez probablement vu dernièrement passer dans vos fils d’information des articles sur la Pluggage, nom du projet de valise connectée soutenu par Delsey. Outre la localisation du bagage, l’application associée à Pluggage proposera la consultation en direct d’informations telles que la consultation de la météo à destination, l’affichage des horaires de vol et d’éventuelles perturbations en temps réel.
Cette annonce suivait de peu (quelques semaines) la levée de fonds réunie par une start-up américaine sur le projet Bluesmart, projet de valise connectée intelligente au périmètre fonctionnel assez similaire : localisation, verrouillage intelligent, mesure du poids intégrée, recharge de votre smartphone ou de votre tablette.
Même Airbus investit ce domaine
L’année dernière, c’était Airbus qui annonçait son projet de valise connecté, appelé Bag2Go. Apparemment un système de triangulation opérant à partir des données GPS, d’une connexion téléphonique mobile 2G et d’une puce RFID permettant la radio-identification. Tout cet équipement est directement intégré au sein de la valise connectée Bag2Go à laquelle il est possible de se connecter grâce à un smartphone Apple.
La multiplication des annonces sur le sujet est révélatrice de l’intérêt des compagnies aériennes et de leur écosystème pour l’Internet des Objets, et les services innovants qui leur sont associés. La valise n’est qu’un des nombreux objets rendus connectables : les aéroports, les avions, les cargos, sans compter les passagers eux-mêmes, sont peu à peu envahis par des capteurs spécialisés qui veillent en permanence sur une multitudes de paramètres. Ainsi, selon la compagnie Virgin Atlantic, sa nouvelle flotte d’appareils hyper-connectés devrait générer plus d’un demi-terabytes d’informations par vol. Autre exemple, un moteur d’avion GEnx nouvelle génération contient 26 capteurs qui mesurent chacun près de 300 paramètres 16 fois par seconde. Au total sur un vol long-courrier, ce moteur stockera 150 millions d’informations, utiles pendant et après le vol.
Comme on le voit, la question sur le mode de stockage et de traitement des données est d’ores et déjà d’actualité pour les acteurs de l’industrie aéronautique. Ces besoins à croissante forte et à haute flexibilité mettent le Cloud sur le devant de la scène là encore.
Et tout ca pour quels bénéfices ? Ceux de la valise connectée sont assez facilement perceptibles ; ceux des capteurs techniques également avec la maintenance préventive et l’optimisation du fonctionnement des équipements ; d’autres restent à inventer, comme cette « happyness blanket » testée par British Airways, destinée à rendre plus visible le confort (ou l’inconfort) des passagers, et de pouvoir lui proposer des services appropriés en conséquence. Embarquement immédiat pour le futur connecté !