Pour Scott Opitz, Chief Technology Officer chez ABBYY, un spécialiste de la donnée automatisée, la pause souhaitée par Elon Musk et d’autres personnalités dans le développement de l’IA n’a pas de raisons objectives d’être. Selon lui l’IA est déjà soumis un cadre réglementaire suffisamment contraignant qu’il sera juste nécessaire d’harmoniser juge t-il dans cette tribune.
Bien que souhaitable, il serait peu envisageable de freiner dès à présent le développement de l’IA par une pause volontaire. Il est nécessaire que l’industrie et les législateurs déploient un effort commun et sérieux afin d’adopter des réglementations judicieuses, fondées sur les principes éthiques de l’IA, qui reposent sur les valeurs d’équité, de transparence et de fiabilité, axées sur les besoins humains.
Le projet de loi européenne sur l’intelligence artificielle prévoit des tests de conformité rigoureux pour les systèmes d’IA à haut risque avant qu’ils ne soient mis sur le marché. Cette proposition de réglementation européenne, en attente de ratification, a pour objectif de parvenir à la même finalité que la suspension : « mettre en œuvre un ensemble de protocoles de sécurité partagés […] contrôlés et supervisés par des experts externes indépendants ».
L’harmonisation de la réglementation de l’IA au niveau mondial devrait être considérée comme une priorité absolue. La mondialisation des normes en matière d’IA sera bénéfique pour toutes les parties, qui devront trouver un équilibre entre l’innovation et les perspectives commerciales, tout en se protégeant contre les abus et en atténuant les conséquences indésirables. Pour cela, des acteurs comme ABBYY ont défini et rendu public de manière dynamique leur engagement en faveur d’une IA éthique, et nous appelons d’autres entreprises à en faire de même.
Scott Optiz