Cette start-up dédiée à la compréhension du langage écrit propose l’analyse de documents et l’automatisation de tâches à faible valeur ajoutée. Sa technologie d’intelligence artificielle se présente comme originale, innovante et éthique.
En misant sur une IA transparente, frugale et éthique qui s’oppose à une IA basée sur du machine learning au fonctionnement jugé opaque, Thomas Solignac a créé la startup Golem.ai en 2016 avec Célia Doreau, , Killian Vermersch et Guillaume Navarre. Après un premier financement d’amorçage d’1,3 million d’euros en 2018, la startup parisienne vient de boucler une levée de fonds de Série A de cinq millions d’euros.
Sa technologie de NLU (Natural Language Understanding) permet le développement d’une intelligence artificielle comprenant automatiquement le langage écrit dans sa plus grande complexité. Golem.ai propose aux entreprises d’automatiser certaines tâches à faible valeur ajoutée comme l’analyse de documents complexes contenant des données non-structurées (audits, rapports, appels d’offres, expertises, bilans financiers) ainsi que les mails et les publications sur les réseaux sociaux.
Golem.ai travaille pour des grands comptes des secteurs bancaires et assurance (Allianz, Macif, Crédit Agricole…), de l’industrie et des services (Manutan, ENGIE Entreprises & Collectivités, Docaposte…) ainsi qu’avec différents ministères. « Notre technologie a trouvé de nombreux cas d’usage et notre contrepied assumé vis-à-vis du machine learning a démontré sa performance unique, tant en termes de fiabilité que d’éthique et de transparence » assure Thomas Solignac dans le communiqué de presse d’annonce de la levée de fonds.
Une approche de l’IA avisée compte-tenu des probables futures législations sur la protections des données
Avec ce financement, Golem.ai prévoit de doubler ses effectifs pour passer de 30 à 60 collaborateurs d’ici la fin de l’année et ambitionne aussi de commercialiser à l’international sa technologie qui fonctionne déjà dans plus de 30 langues. L’originalité de Golem.ai est d’avoir conçue une IA dite symbolique à l’inverse des modèles d’apprentissage basés sur la statistique et sur l’étiquetage massif de données.
« L’IA se banalisant, les questions réglementaires sont devenues urgentes » a déclaré Thomas Solignac dans une interview. La technologie de Golem.ai permet notamment d’afficher plus de transparence dans la programmation des algorithmes et l’utilisation de données de masse. Compte-tenu du renforcement des législations sur la protection des données, l’approche de Golem.ai est avisée et peut-être judicieuse.
«L’approche de Golem.ai fait figure d’exception sur le marché de l’IA et contribue à promouvoir une IA éthique française » a déclaré Stéphanie Hospital, co-fondatrice et CEO du fonds d’investissement et plateforme de venture OneRagtime qui a mené le récent tour de table avec le fonds de capital-innovation MAIF Avenir et des investisseurs historiques de la startup parisienne.
En photo : Célia Doreau, Thomas Solignac, Killian Vermersch et Guillaume Navarre. ©Golem.ai
En savoir plus : https://www.golem.ai/fr