Interrogé pas le journal des Echos, Jean Noël Barrot, le nouveau ministre délégué chargé de la Transition Numérique et des Télécoms a indiqué que la crise actuelle ne devait pas remettre en question le financement de la FrenchTech. Les perspectives économiques pour 2023 laissent cependant augurer de temps difficiles pour toutes les entreprises du Next40 et la FT120 en dehors sans doute du eCommerce.
Dans le journal les Echos, Jean Noël Barrot est revenu sur les perspectives de la FrenchTech à l’aube d’une crise qui s’annonce plus sérieuse que prévue en matière de financement. Selon lui les entreprises du Next40 et de la FT120 ont entre 18 et 24 mois de liquidités devant elles. C’est à la fois beaucoup et pas assez selon certains observateurs. Pour les entreprises les mieux financées, notamment les licornes qui ont levé massivement de l’argent en 2021 et ébut 2022, leurs réserves devraient être suffisantes pour passer le cap de cette crise et poursuivre leur développement par des acquisitions. Pour les autres dont le chiffre d’affaires est faible cela devrait être plus compliqué.
Quel est le niveau d’activité réel des entreprises du Next40 et de la FT120 ?
Pour l’instant on dispose d’assez peu d’information sur les chiffres d’affaires de ces sociétés. Dans le secteur de la Fintech une étude récente indiquait que cet éco système avait réalisé un peu de 1 milliards d’euros de CA en 2021 avec une progression moyenne attendue de 25 % pour 2022. Du coté du eCommerce on peut estimer que le volume d’activité des entreprises de la FrenchTech sera supérieur à 5 milliards d’euros en 2022. Ces entreprises ayant réussi à capter les nouveaux comportements des consommateurs à la sortie de la crise sanitaire.
En revanche, il est plus difficile d’estimer le volume d’activité des sociétés positionnées sur des marchés technologiques liés au digital. En attendant de la part des acteurs qui ont financé cet éco système des données plus précises, il est fort probable que l’on se dirige vers une consolidation importante des entreprises et de leurs investisseurs. A titre d’exemple, l’Idi et Omnes Capital viennent ainsi d’annoncer leur rapprochement.
Ce mouvement devrait s’accélérer en début d’année 2023 du fait du contexte économique mais aussi parce que les investisseurs vont sans doute se positionner plus rapidement que prévu sur tous les projets liés à la crise climatique et aux enjeux de développement durable. L’argent sera rare pour ceux qui ne projetteront pas dans ces tendances.