Face aux nombreuses marques de montres et bracelets connectées, la toute jeune société Shapeheart a décidé de lancer un brassard pour smartphone connecté complémentaire aux principales applications de running. La campagne Kickstarter qui accompagne ce lancement est un vrai succès.
Aujourd’hui, les sportifs souhaitant mesurer leur activité physique ont 2 possibilités : s’équiper d’un objet connecté ou installer une application smartphone dédiée. Dans le premier cas, la mesure est extrêmement précise et riche (rythme cardiaque, vitesse, déplacement). Le problème est que bien souvent le support digital offert par les différents fournisseurs (Withings, Fitbit, Polar) n’est pas à la hauteur du volume exceptionnel de données enregistrées. A contrario, les applications mobiles comme Strava, Runkeeper ou Runtastic offrent des éléments d’animation de communauté, des fonctionnalités de training, de gamification très abouties mais doivent se contacter de données GPS et de simples estimations pour les éléments physiologiques. C’est pour pallier au point faible de ces applications que Alban Oudin et Antoine Schwoob ont créé leur brassard connecté, Shapeheart.
S’appuyer sur le software des applications smartphones de tracking
Shapeheart prend la forme d’un brassard pour smartphone classique à ceci près qu’il est enrichi de 2 fonctionnalités clés : un système breveté de double-bandes aimantées permettant de fixer et détacher son smartphone plus rapidement ; un boitier de mesure de la fréquence cardiaque. Peut-être plus que l’objet en lui-même, c’est la stratégie de développement du Shapeheart qui est intéressante. D’abord, la startup a choisi de commercialiser son brassard en 2 versions : une déclinaison connectée intégrant le boitier qui fait l’objet de la campagne Kickstarter, une déclinaison non-connectée, basique, dont l’objectif est d’installer la marque et qui sera donc en vente beaucoup plus tôt. Surtout, la société, sélectionnée récemment au Tremplin Paris, a choisi de ne pas développer son propre logiciel mais de s’appuyer exclusivement sur les applications smartphone déjà fortement implantées auprès des sportifs : le Shapeheart est donc compatible avec Nike Plus, Runtastic, Runkeeper, Endomondo, etc. Un choix assez atypique par rapport à d’autres objets connectés, comme PIQ ou Hexoskin, mais qui pourrait s’avérer payant : en effet, comme nous l’avons exposé précédemment, la combinaison software/hardware est très difficile à gérer pour les nouveaux acteurs de l’IoT et même pour les plus anciens.