L’association IAB (Interactive Advertising Bureau) regroupant 650 membres vient de publier une étude intéressante sur l’évolution attendue des dépenses publicitaires aux Etats-Unis. Et les réponses données n’incitent pas à l’optimisme.
Aux Etats-Unis, l’IAB regroupe 650 médias, annonceurs, société technologiques, annonceurs en relation avec le secteur publicitaire. L’association vient de publier les résultats d’un sondage mené auprès de 400 décideurs médias et les résultats ne sont vraiment pas optimistes pour l’avenir. Selon 74% des acheteurs, planificateurs et marques de médias, le Coronavirus aura un impact sur le secteur publicitaire plus important que la crise financière de 2008. Toujours selon cette étude de l’IAB, 70% des acheteurs médias américains ont déjà ajusté ou suspendu leurs dépenses publicitaires prévues tandis que 16% hésitent encore.
Près du quart (24%) des répondants ont suspendu toutes les dépenses publicitaires pour la fin du premier trimestre mais aussi pour le deuxième trimestre se terminant fin juin. Néanmoins 46% ont indiqué avoir juste adapté leurs dépenses publicitaires pour ces deux périodes. Plus précisément, 73% des acheteurs indiquent que la crise sanitaire aura un impact de 20 % en baisse sur leurs investissements sur la période 2020/2021. Les dépenses digitales étant impactées de la même manière que les dépenses publicitaires traditionnelles.
Le digital impacté à la même hauteur que les autres médias publicitaires
Selon les résultats de cette étude, les dépenses publicitaires digitales sont annoncées en baisse de 33% et celles des médias traditionnels en baisse de 39%. Alors que le digital a dépassé la barre des 50 % du total des dépenses publicitaires aux Etats-Unis, les acheteurs semblent considérer que le digital n’est plus un investissement publicitaire qui peut échapper à la crise. Cela peut se comprendre au regard de son poids dans les dépenses totales mais aussi du fait de la multiplication des canaux digitaux qui semblent aujourd’hui trop nombreux. Sur un plan plus qualitatif, les répondants à cette étude estiment qu’il faut créer un marketing portant sur des valeurs. Mais surtout une tendance se détache liée au ciblage de l’audience montrant que le bon investissement sur la bonne audience va devenir la règle.