Philippe Deliége, auteur et conférencier, intervient auprès des directions générales sur les sujets de social média. Il partage avec nous quelques principes de base dans ce domaine tirés de son dernier livre. Avec une conviction : faire du personal branding sur les réseaux sociaux nécessite de prendre des risques.
Dans mon dernier livre « Devenir une marque #Totem – Droits et devoirs du personal branding, j’explique comment les marques s’épanouissent sur les réseaux sociaux. Dans ce domaine tout le monde le sait, l’affirme, sans pour autant s’aligner aux bonnes pratiques connues de tous: il faut oser dire la vérité, renoncer à la communication aseptisée, choisir un camp dans son secteur d’activités, jouer la carte de l’émotion pour laisser infuser un nous désirable.
Autant de recommandations peu suivies par les CEO lorsqu’ils communiquent en conférence et/ou sur #SociaLMedia ; se laissant trop influencer par les anciennes directives des départements com, des collègues du conseil d’administration, les consignes marketing, les avis présupposés des gros clients, etc.
Pourtant il ya un changement de paradigme à comprendre. Mon nouveau livre débute par une invitation à identifier et reprendre à son compte les meilleurs techniques marketings des plus puissantes marques classiques (ex : MICHELIN, APPLE, UBER) ; et puis, dans un second temps, invite les candidats au #personal branding à observer les comportements des premières humaines, décortiquer leurs nouvelles techniques.
Certaines vont imposer le ‘la à tout le monde – y compris aux pros de la com – tant ces nouvelles catégories de marque réussissent à faire bouger les lignes auprès des comités de direction.Eh oui, l’ère des traditionnels communiqués de presse ou des RP mode classique est dépassée dans notre monde où s’imposent de nouvelles obligations: alignement, vitesse, le parler vrai et le ‘straight to the point’ illustré par les méthodes de communication proposées par des spécialistes comme Brian Solis ou Simon Sinek.
Selon moi, la montée en puissance de ces nouvelles icônes de la communication est devenue un véritable point de bascule. Par exemple, Simon Sinek, ce newyorkais, est la première marque humaine c’est à dire quelqu’un qui a poussé le curseur du personal branding au maximum et dont la devise ‘’always starting with why’’ a inspiré l’ensemble des disciplines du marketing.
Pourtant, la sempiternelle résistance au changement s’invite encore une fois au RDV. Très étonnant, car tout un chacun a été alerté depuis bien longtemps. Comme le rappelle Jean-Denis Garo (administrateur du CMIT & Head of Product Marketing Odigo) dans la postface de mon dernier opus : « Les tribus ont besoin d’un leader inspirant, à défaut d’une marque totémique. Les marketeurs connaissent ce terme depuis 1988, grâce au livre Le temps des tribus du sociologue français Michel Maffesoli et aussi en 2008 avec Tribus. Il n’y a pas de totems sans tribus, sans adeptes. La tribu naturelle est constituée par les collaborateurs, elle peut l’être aussi par les clients, les fans, etc. Mais on parle plus souvent de communautés*. »