Sur le premier trimestre fiscal 2020 se finissant fin mars, Facebook a publié des résultats en forte hausse avec une augmentation en valeur de 18 % de ses revenus et de 100 % de ses profits. Pour la suite, Facebook est beaucoup plus prudent.
Sur le premier trimestre 2020 les revenus de Facebook se sont établis à 17,4 milliards de dollars en progression de 18 % pour un résultat net proche de 5 milliards de dollars en progression de 100 %. Parallèlement Facebook constate que la planète passe de plus en en plus de temps sur le réseau social. Le nombre d’utilisateurs actif quotidien a progressé de 11 % ce trimestre pour s’établir à 1,73 milliards de personnes. Facebook enregistre une progression comparable (10 %) sur ses utilisateurs actifs mensuels dont le total sur ce trimestre est de 2,60 milliards de personnes. Facebook ne manque donc pas d’audience à commercialiser durant cette période de crise du Covid-19 propice à l’augmentation des temps passés sur les médias et les réseaux sociaux.
Pas de croissance sur avril 2020
Comme toutes les sociétés cotées, Facebook ne donne pas de prévisions pour les mois à venir mais néanmoins il a tenu à faire passer deux messages. Le premier c’est qu’il constatait dans ses revenus sur la fin mars et le début avril un impact Covid-19 avec un ralentissement de ses revenus publicitaires. De combien ? Facebook mentionne dans son communiqué que sur la période d’avril prise en compte ses revenus étaient stables par rapport à l’année passée. Une tendance trés éloignée de celle enregistrée sur ce trimestre avec une croissance de ses revenus publicitaires de 17 %.
Pour l’instant, Facebook résiste donc et n’enregistre pas de baisse de ses revenus. Cela peut-il durer quand on sait que rien qu’aux Etats-Unis les annonceurs interrogés récemment par l’IAB US prévoyaient une baisse de 20 % à 25 % de leurs investissements en digital ? Pour que les revenus de Facebook ne baissent pas dans cette proportion il faudra que le réseau social américain persuade ses annonceurs qu’il reste un média à fort ROI. La montée en puissance actuelle d’Amazon sur le marché publicitaire actuel devrait être aussi une nouvelle concurrence et peut-être favoriser une baisse des prix plus importante que prévue.