Testé sur le marché américain avant l’international
Après Facebook, c’est au tour de Twitter de tester un bouton « Buy now » auprès d’un petit groupe d’utilisateurs américains, avant sa généralisation à l’échelle internationale.
Ce nouveau bouton, qui figure sur les tweets émis par un groupe de partenaires commerciaux, permettra aux utilisateurs de réaliser directement leurs achats en quelques clics. « C’est un premier pas pour développer sur Twitter une fonctionnalité permettant de faire son shopping de manière facile, et même nous l’espérons divertissante », explique Twitter sur son blog. Les utilisateurs auront accès, via les applications Twitter sur Android et iOS, à des offres commerciales et des produits inédits « qu’ils ne pourront pas trouver ailleurs », ajoute le réseau social.
Alors que certains s’inquiètent de la protection des données collectées lors des paiements – celles-ci permettraient notamment d’identifier les utilisateurs du réseau social par leur véritable nom – Twitter assure que les achats réalisés par les twittos resteront confidentiels et ne seront pas visibles aux yeux des autres membres. Pour développer « Buy now », Twitter travaille d’ailleurs avec la start-up Stripe, afin d’éviter aux twittos de devoir saisir à chaque achat leurs coordonnées bancaires. Celles-ci seront cryptées et conservées de manière sûre pour les prochaines transactions, assure le réseau social. Twitter collabore également avec Fancy, le site de commerce new yorkais – dont Jack Dorsey, le co-fondateur du réseau social, est membre du Conseil d’administration – ainsi que Musictoday, le site de e-commerce musical.
Pour les marques associées, l’intérêt est de tirer profit de la relation bâtie avec les consommateurs sur le réseau social, en la transformant en transaction commerciale. Parmi les partenaires à ce jour recensés, on compte la marque de luxe Burberry, l’entreprise de bricolage et jardinage The Home Depot, mais aussi des ONG et des artistes tels que le rappeur Eminem. La liste devrait s’élargir dans les semaines à venir, assure Twitter.
Dégager des revenus supplémentaires
Les marques pourront vendre elles-mêmes directement sur le réseau social, et peut-être même, à plus long terme, sélectionner des « leaders d’opinion » sur différents marchés pour assurer les ventes, explique au « Financial Times » Nathan Hubbard, responsable des activités commerciales chez Twitter.
Pour Twitter, le but est de mettre un pied dans le e-commerce, et de dégager des revenus supplémentaires en se faisant rémunérer par les publicitaires. Pour l’heure, aucune décision n’a été arrêtée à ce sujet mais Twitter étudierait un système de paiement similaire à celui qu’il applique déjà pour les tweets promotionnels.
Si Google et Facebook sont pour l’heure privilégiés par les publicitaires, Twitter tente de marquer sa différence en se présentant comme un espace d’interaction en temps réel, lors des grands événements planétaires comme les Jeux Olympiques.
Au troisième trimestre, les revenus de Twitter ont grimpé de 124 % sur un an, pour atteindre 312 millions de dollars. La fonction « Buy now » pourrait à terme être étendue à d’autres applications utilisant MoPub, un outil de publicité en ligne racheté l’an dernier par Twitter, voire même concurrencer Paypal.