Bien sûr la date est encore lointaine mais le 27 novembre prochain le Black Friday devrait être de nouveau le rendez-vous principal des internautes en e-commerce. Cette année cependant cela pourrait être différent. C’est du moins l’avis de la société Emarsys, une plateforme d’engagement client et d’automatisation du marketing qui a partagé une étude intéressante sur le sujet.
Interrogé par Digital CMO sur le sujet de la pertinence du Black Friday dans le contexte de l’après Covid, à l’occasion de son événement Digital Retail Renaissance qui s’est déroulé du 15 au 17 septembre, Payal Hindocha, Vertical Product Marketing Manager chez Emarsys, nous expliquait « que les marques faisaient toujours du Black Friday un rendez-vous commercial incontournable mais que surtout au delà des promotions cela permettait d’engager les consommateurs sur le long terme « .
« Au delà des arguments traditionnels de la vente en ligne comme la livraison gratuite, une plus grande majorité de consommateurs s’attendent à bénéficier de programmes de fidélité liés à l’ensemble de leurs achats, c’est une tendance de plus en plus forte observée chez nos clients » précise Payal Hindocha.
Pourquoi le Black Friday du 27 novembre prochain va rester un événement majeur du e-commerce
Pour Emarsys, la crise du Covid-19 va continuer à structurer les comportements d’achats des consommateurs dans plusieurs pays européens.
Selon les résultats de son étude, Emarys constate que seuls 10,8 % des Français, 13 % des Britanniques et 4 % des Américains déclarent vouloir faire leurs achats en magasin lors du Black Friday 2020 alors que 58 % des Britanniques, 28 % des Américains et 19,5 % des Français effectueront leurs achats exclusivement en ligne à cette occasion.
Sur le plan des budgets, toujours les plus pessimistes, les consommateurs français déclarent dans cette étude qu’ils seront une majorité (59,5 %) a restreindre leurs achats tant dans le commerce en ligne que dans les magasins cette année pour le Black Friday.
Alors que par comparaison 20 % des Britanniques comptent dépenser davantage par rapport aux années précédentes.
Seules les promotions renforcent la fréquentation des magasins
Toujours selon les résultats de cette étude, les efforts effectués par la distribution traditionnelles pour faire venir les consommateurs en magasin ne semblent pas porter leurs fruits.
Selon cette étude, seulement 10 % des consommateurs américains interrogés considèrent les dispositifs de paiement sans contact et les services de « Click and collect » en magasin comme des incitations pour faire leurs achats sur place. La tendance est plus basse pour la France avec 5,4 % de convaincus pour le « Click and collect » et 2,5 % pour les dispositifs de paiement sans contact.
Il en va de même pour les mesures prises en distanciation sociale : 14 % des consommateurs américains et seulement 5,8 % des consommateurs français se disant encouragés par ces mesures pour effectuer leurs achats en présentiel.
Selon les résultats de cette étude, le seul argument pour accroître les parts de marché de la distribution traditionnelle reste les promotions : 19 % des consommateurs américains et 21,2 % des consommateurs français pourraient se résoudre à pousser la porte d’un magasin physique si les promotions s’y avéraient plus intéressantes qu’en ligne.
Dans ce contexte, Emarsys s’attend à ce que le panier moyen des dépenses en e-commerce sur le prochain Black Friday augmente en moyenne et selon les pays de 23 % par rapport à l’année passée. Et surtout les consommateurs -pour 38 % des répondants- déclarent vouloir s’engager davantage dans le temps en fonction des programmes de fidélisation à cette occasion.