Selon une étude réalisée pour le compte d’Amplegest, Spirica et le cabinet Insight AM, seuls 11 % des épargnants font appel de façon prioritaire à l’épargne en ligne. Un pourcentage faible appelé, selon Arnaud de Langautier, Président d’Amplegest, a progresser du fait des évolutions de l’offre, d’une appétence nouvelle pour le risque et des nouveaux comportements digitaux des épargnants.
Alors que le secteur de la banque en ligne continue à progresser sous l’effet conjugué de la crise sanitaire et de la multiplication des nouveaux services proposés notamment par les fintech, celui de l’épargne se digitalise beaucoup plus lentement. Et cela alors que la Banque de France évalue que les Français ont épargné sur un an (à fin mars 2021) un surplus d’épargne de 142 milliards d’euros.
Selon les résultats de cette étude d’Opinion Way, Amplegest et Spirica (filiale assurance vie du Crédit Agricole) réalisée auprès des ménages français entre le 12 et 19 mai 2021, seuls 11 % des épargnants font appel de façon prioritaire à l’épargne digitale pour se faire conseiller sur leurs projets de long terme. Et pour ceux qui disposent d’une épargne en ligne, seules 28 % des personnes interrogées y placent plus de 50 % de leur épargne en ligne.
Vers une montée en puissance rapide du canal digital sur l’épargne ?
Pour Pascal Koenig, Président du Cabinet Insight AM, qui présentait les résultats de cette étude lors d’une conférence de presse, « les épargnants français sont demandeurs d’une épargne conseillée grâce au digital ». L’étude montre notamment que 82 % des épargnants français déclarent être familiers avec l’épargne en ligne même si 40 % déclarent mal connaître les acteurs de ce canal.
Surtout 60 % de ceux qui disposent de plus de 50 000 € et 70 % de ceux qui ont dégagé plus de 20 % de surcroît d’épargne durant la crise sanitaire sont prêts à placer une part de leur épargne longue auprès des acteurs digitaux.
Si on y ajoute les attentes digitales exprimées dans l’étude de la génération 25-34 ans des épargnants, le canal digital devrait prendre rapidement de l’importance dans l’avenir. Notamment parce que les acteurs présents proposent un modèle attractif en terme de prix (pour 53 % des sondés) mais aussi de conseils (pour 29 % des sondes) et surtout pour 50 % d’entre eux un modèle phygital de conseil et relation commercial qui a émergé durant cette crise sanitaire.
Pour que ce canal rivalise encore plus dans le temps avec les canaux traditionnels des banques et des gestionnaires de fonds, Arnaud de Langautier, exprimait son souhait durant la conférence d’une accélération nécessaire de l’éducation financière des français. Nous pensons que le digital est à lé fois un formidable outil d’éducation financière et une réponse aux besoins croissants de conseils des épargnants peu formés ajoute-t-il.