Les résultats financiers publiés par Facebook sur son dernier trimestre sont au plus haut avec notamment un quasi doublement de ses profits trimestriels. Pour 2021, Facebook anticipe une année plus difficile. Une prudence liée à l’évolution du marché publicitaire mais aussi sans doute au contexte réglementaire sur les réseaux sociaux.
Facebook a annoncé cette semaine des résultats trimestriels records avec notamment plus de 11 milliards de dollars de profit sur son dernier trimestre fiscal. Les revenus publicitaires sont en hausse de 31 % portés par l’e-commerce mais aussi par la transformation digitale des budgets marketings.
Sur l’ensemble de l’année les revenus publicitaires ont progressé de 25 % et dépassent désormais 84 milliards de dollars
Facebook voit plus de nuages à l’horizon pour 2021
Est-ce pour des raisons objectives ou plus politiques du fait de la pression politique actuelle sur les réseaux sociaux, mais Facebook anticipe une année plus difficile pour 2021.
Dans sa note aux actionnaires le réseau social constate notamment que le marché publicitaire a été dans son ensemble moins dynamique du fait de la crise économique et de la situation sanitaire. Pour 2021, il prévoit une croissance modéré de son chiffre d’affaires.
Facebook est sans doute davantage confronté au fait que les dépenses digitales des entreprises sont sans doute arrivées à un maximum et qu’une période de rationalisation est probablement inévitable.
Les décisions d’Apple qui limitent le ciblage publicitaire
Parmi les autres freins qu’il identifie pour 2021 la firme de mark Zuckerberg cite aussi la politique de ciblage plus qui sera limitée par Apple à partir du la sortie de la plateforme IOS.14.
Apple qui a annoncé des résultats record avec notamment un chiffre d’affaires trimestriel de plus de 100 milliards de dollars cherche à anticiper l’évolution des comportement des consommateurs en matière de consentement et de retargeting.
Enfin, Facebook, sans donner trop de détails, constate aussi que l’évolution des réglementations européennes en matière de protection et stockage des données pourra être aussi un frein à sa croissance.
Mais en dépit des efforts politiques français et européens pour encadrer davantage les réseaux sociaux, la véritable menace pour Facebook viendra des Etats-Unis. La récente crise politique provoquée par Donald Trump pousse à une plus grande régulation des réseaux sociaux.
Mais au pays des grandes lois anti-trust c’est surtout la position économique dominante de Facebook, qui hésite à monétiser par exemple WhatsApp qui fait débat. Une société trop dominante dont la croissance stagne suscite toujours de nombreuses critiques au pays du capital risque. Cela semble finalement plus efficace que la réglementation politique.
Photo : Mark Zuckerbeg ©Facebook