Fin juillet, Antony Chavez, VP Google Privacy Sandbox, en charge du programme visant à remplacer l’actuel système de tracking des cookies tiers par d’autres solutions, a annoncé que celles-ci ne seraient mises en oeuvre qu’au second semestre 2024. Principale raison invoquée : l’éco système publicitaire du digital à besoin de plus de temps pour s’adapter.
En annonçant le décalage à 2024 de la fin de son système actuel de tracking des cookies tiers sur Chrome, Google a souhaité donner plus de temps à son éco système pour s’adapter. C’est du moins la raison donnée par Antony Chavez dans son billet de blog mentionnant le nouveau calendrier lié à la fin des cookies tiers sur Chrome.
Si Google reconnait que cette mesure est inéluctable au regard des aspirations montantes des internautes en matière de ePrivacy et de tracking, il souhaite donner du temps aux acteurs de la publicité digitale.
Mais Google a sans doute pris aussi cette décision en tenant compte des perpectives à venir en matière d’investissements publicitaires digitaux. Les signaux d’un ralentissement de ce marché se multiplient avec la perspective d’un fort ralentissement économique pour la fin de l’année.
Google ne veut pas affaiblir son éco système alors qu’une crise se profile et que celui-ci semble avoir des difficultés à faire émerger de nouvelles solutions combinant ROI commercial et baisse de la pression publicitaire digitale. La protection de la vie privée des internautes attendra. Cette décision devrait soulager aussi tous les acteurs de eCommerce face à la période moins favorable qui s’annonce. Un secteur qui doit une partie de son développement aux stratégies de tracking sur les données clients qui ont été mises en place ces dernières années et qui restent au coeur de leurs dispositifs digitaux. Un secteur par ailleurs gros consommateur des services de Google. Sur son deuxième trimestre fiscal les revenus de Google ont progressé de 13 % tirés notamment par une forte croissance sur le search.