Pour les médias, le Big Data est une chance de retrouver de la marge manœuvre commerciale sur un marché dominé par l’audience globale et un faible CPM. Et l’objectif est double. D’une part distribuer une information mieux personnalisée aux lecteurs mais aussi augmenter les changes d’adéquation des messages publicitaires (et les taux de retour) dans un environnement éditorial en osmose aves les messages des annonceurs. Aujourd’hui, les différentes solutions de distribution de la publicité en ligne privilégient le volume et la visibilité sur de larges inventaires médias et réseaux sociaux en concurrence perpétuelle. Demain certains médias vont, grâce au Big Data, avoir la possibilité de sortir de la course à l’audience et de mieux valoriser leurs inventaires de lecteurs fidèles et qualifiés. Ce qui compte à présent ce n’est plus de gagner la » course à l’audience « , mais bien d’acquérir un trafic tactique. On ne résonne plus ici en volume mais en profil visiteur créé et stocké. Cela va demander des changements chez tous les éditeurs médias. La plupart vont être obligés de suivre le chemin des agences de publicité et vont devoir se digitaliser. Pas au niveau éditorial comme dans les années 90 avec l’informatisation de leurs rédactions mais au niveau de leurs services de diffusion et informatique. Des activités qui sont trop souvent sous traitées. Car l’enjeu est de pouvoir créer un nouveau modèle où chaque profil va entrainer à la fois des recommandations spécifiques en termes de contenu/service/produit et des stratégies de communication personnalisées qui seront proposées directement aux annonceurs. Ce trafic qualifié, vecteur d’adhésion et de fidélisation c’est l’opportunité de reprendre pour tous les médias le lead commercial avec des agences et des annonceurs dont les budgets On Line sont aujourd’hui à maturité.