A l’initiative de Bruno Lemaire les professionnels des réseaux sociaux sont réunis aujourd’hui à Bercy pour mieux encadrer l’activité des influenceurs. Parmi les invités à ces discussions les agences, les réseaux sociaux dont Tik Tok, des représentants de l’État comme la DGCCRF (répression des fraudes), la direction des finances publiques, ainsi que les autorités régulatrices des jeux d’argent et des marchés financiers. Des discussions qui devraient sensibiliser les marques à l’usage des influenceurs dans la promotion de leurs marques et produits.
Il y a combien d’influenceur en France et quelle est leur audience et activité exacte ? La réponse n’est pas simple. Plus de 100 000 sur Tik Tok selon certaines sources mais sans doute plusieurs centaines de millier au total dont les activités échappent aux contrôles. Au niveau des audiences cela reste flou également. Des dizaines de millions de followers pour le Top10 des influenceurs sans que l’on sache très bien ce que cela recouvre en réalité. Ce sont sans doute ces chiffres flous et imprécis qui ont incités Bruno Lemaire à réunir les professionnels du secteur pour mieux encadrer l’activité des influenceurs.
Mais aussi les scandales récents dans le secteur des cryptos monnaies où les influenceurs , notamment aux Etats-Unis, ont largement contribué à la montée en puissance de la bulle spéculative à l’image de Kim Kardashian rattrapée par le régulateur américain pour sa promotion de l’EthereumMax.
Quelle responsabilité des marques dans le développement actuel et futur de ce secteur ?
Selon l’étude annuelle sur les réseaux sociaux de Reech, le recours aux influenceurs faisait partie des priorités clairement affichées en 2022 par les marques dans la promotion de leurs produits et services. Selon les résultats de cette étude les marques sélectionnent les influenceurs surtout en fonction de leur audience. Une approche logique mais qui a généré des excès en terme de contenu sur des médias sociaux qui ne sont pas aussi encadrés que les médias traditionnels. Selon cette étude, les marques sont esentiellement sensibles au nombre d’abonnés et au taux d’engagement. Des critères qui favorisent des excès que le gouvernement souhaite désormais mieux encadrer.