Netflix a lourdement chuté en bourse après l’annonce de ses résultats au premier trimestre 2022. La croissance des revenus est divisée par deux tout comme la progression du nombre d’abonnés payants. Netflix a perdu 200 000 abonnés sur le trimestre et la tendance devrait se poursuivre. Bref, Netflix stagne et la question qui se posent : est-ce que cela pourrait arriver à d’autres dans un éco système du digital de plus en mature ?
Sur son premier trimestre fiscal de l’année Netflix annoncé un fort ralentissement de sa croissance en chiffre d’affaires qui atteint à peine 10 %. Sur le trimestre la marge brute est également en baisse à 25 % sur un chiffre d’affaires trimestriel s’élevant à 7,86 milliards de dollars. Plus inquiétant Netflix a annoncé un perte nette de 200 000 abonnés due à la fois à la fin de sa diffusion en Russie (700 000 abonnés perdus) et à un ralentissement général de la progression de ses abonnés.
Même si la TV payante continue à gagner des parts de marché explique Netflix, l’élargissement de l’offre avec la montée en puissance notamment de Disney+, Prime Vidéo, Apple TV et bien d’autres, ne lui permet plus de gagner des parts de marché.
Pour redresser la situation Netflix compte mieux convertir les 100 millions d’utilisateurs qui utilisent frauduleusement des comptes payants. Mais « la stratégie du gendarme » ne permettra pas de répondre aux enjeux de long terme de saturation du marché.
Dans le streaming comme dans d’autres secteurs du digital, le nombre d’acteurs, crées par des levées de fonds records et un argent distribué généreusement, est désormais trop important. Une phase de concentration s’impose dans le secteur du digital. Alors même que de nouveaux canaux d’audience, comme le Métavers, se développe. Une nouvelle menace pour les acteurs établis dont les taux d’endettement, à l’image de celui de Netflix, restent importants et ne permettront pas toujours de procéder à de nouvelles acquisitions. C’est ce que l’on appelle une bulle.