En introduction de la 12ème édition du Printemps des Etudes, Raphaël Enthoven est revenu sur les enjeux de l’IA. Une révolution technologique avant tout Schumpetérienne mais qui ne dépasse pas et ne remplacera pas l’humain selon lui.
« L’IA réactive le vieux rêve du scientisme et de la prédominance de la technologie mais si c’est une révolution elle a de nombreuses limites » a expliqué en introduction Raphaël Enthoven lors du Printemps des Etudes. Les exploits de l’IA sont nombreux dans tous les domaines de la société et c’est sans doute la fin du stagiaire a-t-il expliqué mais l’IA ne raisonne pas et ne peut pas faire de Philosophie a t-il affirmé : « même avec prompt sophistiqué qui lui permet de restituer tout ce qui existe sur un sujet ce n’est pas de la pensée ».
Apprentissage, mémoire et simplicité : les trois défauts actuels de l’IA
Pour Raphaël Enthoven dans les trois domaines que sont l’apprentissage, la mémoire et la simplicité l’IA reste à un niveau très rudimentaire. « Dans le domaine de l’apprentissage elle n’opère que par adaptation, pour la mémoire elle n’est qu’un stock d’informations qui n’améliore pas l’être humain, et enfin l’IA est dénuée de simplicité. Elle veut tout expliquer. Même si tout ne s’explique pas » a t-il développé. Il y a quelque chose d’inexplicable dans les sentiments, les comportements comme le décrit si bien Bergson a-t-il ajouté. En conclusion Raphaël Enthoven a estimé qu’il fallait se libérer de cette crainte et expérimenter. A la question d’un des participants qui était de savoir si l’IA était avant tout une révolution Schumpetérienne ? Raphaël Enthoven a clairement répondu oui. Sans préciser s’il fallait encadrer et légiférer sur les usages de l’IA. Une question de fond qui différencie l’Europe et les Etats-Unis et la Chine dans leur développement capitalistique respectif en IA.