Face aux ambitions des grands réseaux sociaux américains sur le marché des entreprises, plusieurs solutions « all in one » ont émergé ces derniers mois afin d’apporter des services aux besoins d’échanges communautaires des entreprises. Entretien avec Tarek Messadi, fondateur et CEO de Bublleyou, sur les avantages des réseaux sociaux privés.
Digital CMO – BubbleYou semble être à la fois un réseau social privé et une application collaborative pouvez-vous préciser où vous vous situez exactement sur le marché ?
Tarek Messadi : BubbleYou est à la fois un réseau social fermé et une application collaborative. L’objectif de notre solution n’est pas de permettre à un individu de s’y inscrire en tant que particulier mais bien de s’y inscrire afin de rejoindre un groupe, une communauté. C’est pour cela que nous l’appelons réseau social privé collaboratif. Nous avons développé de nombreux outils de collaboration intégrés afin d’échanger et de partager des documents, de faire des visio-conférences, de chatter, de publier des posts, d’organiser des sondages, des votes ou encore de faire des dons ou des cotisations en toute sécurité dans un espace « all in one » personnalisé. L’idée est non seulement de réunir, mais surtout de réunir dans une ambiance bienveillante et respectueuse.
Digital CMO – Si parmi les enjeux il y a bien sûr la sécurité des échanges, il semble que la recherche d’un contenu de qualité semble faire partie aussi de vos objectifs. Comment allez-vous vous y prendre dans ce domaine ?
Tarek Messadi : Notre objectif est de sécuriser les échanges, mais pas de cloîtrer les débats. Au contraire ! Nous pensons que pour favoriser les discussions respectueuses, il faut bien définir les règles. L’anarchie des réseaux sociaux actuels n’est pas une fatalité ! C’est pour cela que nous proposons cette nouvelle plateforme. Le système de modération est interne et propre à la communauté. Par exemple, chaque communauté créée sa propre « black list » de mots non autorisés lors des échanges. Ce n’est pas nous, éditeurs de la solution, qui s’immisçons dans les débats. Ce sont les communautés qui définissent leur limites, mode d’échanges et qualité des contenus.
Digital CMO – Quel est votre modèle financier et de développement ?
Tarek Messadi : Notre modèle de financement est double, c’est-à-dire qu’il est à la fois gratuit pour les petites communautés en développement et payant pour les communautés plus conséquentes. Nous proposons plusieurs packs pour des utilisations différentes. Par exemple, le pack Starter est gratuit. Il permet de faciliter des débuts de collaboration.
Nous nous reposons également sur un modèle complémentaire, le « revenue sharing ». Ce « business model » permet de partager les revenus entre les différents partenaires de l’organisation.
Enfin, notre solution est internationale et multilingue. Nous sommes aujourd’hui en contact avec des clients dans plus de 100 pays sur les 5 continents.
Nous avons mené de nombreux travaux en Recherche & Développement afin de proposer un moteur de traduction très puissant. L’ensemble des langues latines peuvent y être traduites pour faciliter les échanges entre les communautés internationales. La plateforme est disponible d’ores et déjà en français, anglais et espagnol. Plusieurs autres langues seront disponibles dans les semaines et mois à venir.