Interrogé ce mercredi matin sur Europe 1, Thierry Breton, le commissaire européen en charge de la politique industrielle et du numérique, est revenu sur le sujet de la régulation des GAFAM. Cela passera, selon lui, par une plus grande coordination entre les Etats-Unis et l’Europe.
Lors d’une interviews par Europe 1 sur le sujet des GAFAM Thierry Breton, le commissaire européen en charge de la politique industrielle et du numérique est revenu sur les grands axes de sa politique en matière de régulation des réseaux sociaux. Il s’est notamment prononcé pour une plus grande coordination entre les Etats-Unis et l’Europe.
Il a insisté sur le changement d’attitude des autorités aux Etats-Unis après les mesures prises par les principaux réseaux sociaux, et notamment Twitter et Facebook, qui ont abouti aux suppressions de comptes de Donald Trump.
Il semble que le débat ne fasse que commencer sur ce sujet tant aux Etats-Unis qu’en Europe mais aussi en France avec certaines décisions prises par Facebook de censurer les propos de responsables du RN.
Une réglementation et un démantèlement possible des GAFAM
Au delà de cette polémique récente, il semble que les réseaux sociaux aient du mal à trouver le bon équilibre entre maîtrise des contenus et censure. Un équilibre de plus en plus difficile à tenir au regard de leur domination économique sur les autres médias.
Thierry Breton, très bon connaisseur des Etats-Unis, a notamment mentionné que l’idée d’un démantèlement des GAFAM pouvait être une réalité aux Etats-Unis. Pour ceux qui connaissent l’histoire des télécommunication celui d’AT&T dans les années 80 est notamment dans toutes les mémoires.
Ce qui ne veut pas dire que l’Europe attende que les Etats-Unis fassent eux-mêmes le travail que la Commission européenne n’a pas su faire sur les dix dernières années. Thierry Breton est notamment revenu sur deux régulations essentielles aujourd’hui dans développement du numérique en Europe : le Digital Act Service et le Digital Market Act.
Ces deux cadres réglementaires qui seront mis en œuvre à partir de 2022 sont censés mieux réguler l’activité des GAFAM. En attendant peut-être une accélération des choses au regard des enjeux politiques et des prochaines échéances électorales, notamment en France.
Photo : Thierry Breton ©Pietro Naj-Oleari