TF1 a publié aujourd’hui ses résultats annuels. Sur l’année le chiffre d’affaires baisse sensiblement mais son chiffre d’affaires progresse grâce à sa diversification dans le streaming, la production et l’événementiel. Avec ces résultats et les difficultés du secteur public l’avenir du modèle télévisuel français va devenir un sujet crucial.
Le groupe TF1 annoncé pour 2023 un chiffre d’affaires publicitaire de 1,6 Mds€ en baisse de -2,1%), en dépit d’un rebond des recettes au second semestre (+1,7 %) largement porté par la Coupe du Monde de Rugby. En revanche le hiffre d’affaires publicitaire streaming MYTF1 est en forte progression à +15,7%. La plateforme de streaming MYTF1 affiche de très bonnes performances souligne TF1 et rassemble en 2023 27,7 millions de streamers en moyenne chaque mois, et enregistre 1,05 milliard d’heures visionnées5 soit une progression de 8% par rapport à 2022. Le streaming représente près de 30% de la consommation totale de certaines grandes franchises, comme Ici tout commence ou la Star Academy précise le groupe Tf1.
-6,7 % la baisse du CA pour TF1 et +9 % la hausse des revenus dans le digital
En dépit de la dynamique publicitaire enregistrée sur le streaming les revenus publicitaires baissent de 1,9 %. Il faudra donc encore un peu de temps pour que cette stratégie de diversification préférée au digital, vendu au groupe Reworld en 2022, porte ses fruits. Coté hors média les revenus, très cycliques, du pôle Newen Studios s’établissent à 329,4 millions d’euros en 2023, soit une variation de -23,0% par rapport à 2022.
Sur l’ensemble de l’année la baisse du chiffre d’affaires est de plus 6 %. Des chiffres qui tranchent avec la croissance affichée en 2003 dans la publicité digitale (+9 %) et dont les prévisions de croissance ne ralentissent pas pour 2024. Concurrencé de plus en plus par le retail media sur les budgets des marques de grande consommation le modèle télévisuel français semble fragile, hors événement sportif exceptionnel, et nécessite sans doute une attention particulière au regard de sa place dans le paysage de l’information face notamment aux réseaux sociaux.