Lancée le 1er avril dernier, et rapidement taxée « d’application-la-plus-débile-du-moment », Yo se transforme aujourd’hui en plateforme de communication et affirme sa vocation d’outil marketing.
Yo, c’est l’histoire d’une application, sortie un 1er avril, développée en moins de 24 heures, téléchargée par des millions de mobinautes et dont on s’est longtemps demandé à quoi elle pouvait bien servir. Avec Yo on envoie des Yo à ses amis ou à ses correspondants qui ont installé l’application sur leur smartphone. En surface, par sa vacuité, Yo pouvait faire penser au légendaire « Wazaaa » de la campagne de pub pour la bière américaine Budweiser. Sans plus.
Sauf, que Yo désormais valorisée entre 6 et 10 millions de dollars après avoir levé au mois de juillet 1, 5 millions de dollars, c’est bien plus que cela. Pour son créateur, le développeur israélien Or Arbel, Yo n’est ni un réseau social ni un service de messagerie instantanée mais une plateforme de communication.
C’est une application qui, a contrario du mail et d’autres systèmes d’alerte, ne servirait qu’à recevoir des notifications qui « intéressent l’utilisateur ». Le tout étant accompagné d’un lien ou d’un hashtag pour illustrer le message.
Utilisé par le Wall Street Journal, Motorola, et le Washington Post
La start-up a créé un Yo Index. Cet annuaire accessible dans l’application recense les services et les sites présents sur Yo et auxquels l’utilisateur peut bien évidemment s’abonner pour en recevoir les alertes.
Si l’on peut encore très rapidement en faire le tour, on commence également à entrevoir tout le potentiel marketing d’un tel outil pour envoyer des alertes « Actualités » (le Wall Street Journal et le Washington Post, et NBC Nightly News l’utilisent déjà), pour informer en exclusivité ses clients des dernières promotions (ou de ses petites annonces cf. Craigslist), ou pour faire gagner des smartphones (Motorola et son Moto360).
Près de 100 millions de Yo ont été envoyés à ce jour et l’application compte parmi ses premiers investisseurs Ed Baker, l’un des dirigeants de Uber, et Pete Cashmore, PDG et fondateur du site d’information spécialisé, Mashable.