Deezer fera ses premiers pas en bourse le 5 juillet prochain. Une introduction qui s’effectue dans un contexte de forte volatilité des valeurs tech depuis le début de l’année et qui sera observée de près par toutes les licornes françaises. Un test aussi pour le tandem Artemis & Pigasse qui a investi plus de 1 milliards d’euros dans la société.
Deezer, un des licornes françaises, fera ses premiers pas en bourse le 5 juillet. Depuis le début de l’année toutes les valeurs tech ont été fortement chahutées. Le Nasdaq a chuté de plus de 23 % depuis le début de l’année et les perspectives d’une ralentissement économique marqué, voire d’une récession, font craindre une chute encore plus forte de toutes les valeurs technologiques notamment grands publics.
L’introduction en bourse de Deezer devrait donc être scrutées avec attention par toutes les autres licornes françaises. Après une année 2021 exceptionnelle en terme de fonds levés en France, avec plus de 11,5 milliards d’euros, la plupart des licornes françaises vont devoir gérer les 18 mois à venir avec plus d’incertitudes.
Un test aussi pour le capital risque à la Française
Racheté un peu plus de 1 milliards d’euros par la SFAC I2PO, coté en bourse, du tandem Pinault & Pigasse qui a levé un peu plus de 3,2 milliards d’euros, cette introduction en bourse sera aussi un bon indicateur de l’appétence des investisseurs privés et institutionnels pour la tech. Après avoir lourdement investi dans la Frenchtech, le gouvernement est toujours à la recherche d’un débouché boursier pour ses licornes. L’introduction en bourse d’un acteur historique du digital comme Deezer sera un bon test pour les acteurs du capital risque.
Deezer a réalisé en 2021 400 millions d’euros de CA et revendique 9,6 millions d’abonnés. La société reste déficitaire et a annoncé vouloir atteindre 1 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2025. Un objectif qui semble difficile à atteindre sans des acquisitions et un changement de périmètre de son activité.