Le marché de la publicité digitale a progressé en 2019 de 12 % selon les derniers chiffres du Syndicat des Régies Internet. Le marché publicitaire du digital ne connait donc pas la crise en dépit d’un contexte réglementaire plus contraignant sur la protection des données tant en Europe qu’aux Etats-Unis. Il bénéficie cette année aussi de la montée puissance de nouveaux médias.
Selon le chiffres publiés par le SRI, les investissements publicitaires en digital ont atteint en5 862 M€ en 2019. Contrairement aux années passées, tous les canaux publicitaires du digital ont largement progressé. Ce sont les investissements publicitaires sur les réseaux sociaux qui ont le plus progressé avec une croissance en 2019 de 21 % mais nettement inférieure à celle de 2018. 1 447 M€ ont été investis par les entreprises françaises sur les réseaux sociaux. La recherche sur internet (le search), dominé par Google, a progressé de 9 %. Ce canal digital représentait en 2019 42% du marché avec un montant investi de 2 478 M€. A noter que 63% des investissements publicitaires du search sont réalisés sur mobile. Enfin, la publicité traditionnelle sur internet -que l’on appelle le display- renoue cette année avec une croissance à deux chiffres. Selon les résultats de l’étude du SRI, la croissance du display a été de 13 % portant le marché en valeur à 1 165 M€. Les autres canaux de la publicité digitale (les comparateurs, l’affiliation…) continuent d’enregistrer une croissance inférieure au marché du digital dans son ensemble et ne représentent plus que 13 % du marché total.
Les nouveaux médias et formats tirent la croissance du display
Selon le SRI, la publicité traditionnelle sur internet est dynamisée par les nouveaux formats. La vidéo tire le marché à la hausse et est devenue cette année le 1er format avec une croissance de 19 % à 491 M€. Les formats plus classiques ont faiblement progressé en revanche avec une croissance de 4 % à 463 M€. Le SRI note que la dynamique est tirée par les formats publicitaires natifs intégrés au rédactionnel. Les opérations spéciales représentent 17 % du marché du display. Le SRI souligne surtout sur le marché un élargissement des canaux. A coté des acteurs de l’édition et de l’information (491 M€), les acteurs positionnés sur le streaming vidéo ou musical font une percée avec une progression affichée de 16 % pour atteindre 304 millions d’euros. La radio et la TV arrivent aussi à se positionner sur le digital avec une croissance soutenue à 10,3% (153 M€). Enfin la distribution et les services enregistrent -avec notamment la montée en puissance d’Amazon sur le marché publicitaire- une forte croissance cette année.
Au delà de la présentation de ces chiffres, le SRI a profité de l’occasion pour rappeler une de ses missions à savoir la défense de l’image de marque de la publicité digitale. Une mission réalisée à travers le label Digital Ad trust qui a fêté ses deux ans et qui regroupe 142 sites rassemblant quotidiennement 30,4 Millions de visiteurs uniques. Il faut dire que le contexte réglementaire, mais aussi le comportement des annonceurs, poussent les acteurs du marché de la publicité digitale à plus de rigueur face à deux enjeux. D’une part, la saturation digitale qui reste un sujet de fond au regard du phénomène des adblockers notamment chez les jeunes. D’autre part les nouveaux comportements en matière de protection des données. Sur ce terrain, Google dans ses annonces récentes sur la protection des donnée sur le cookies mais aussi Apple qui a fait de la protection des données sur les apps un nouveau crédo ont donné le ton pour plus de rigueur et de valeur dans la gestion de la publicité sur internet.
Pour télécharger l’étude complète (PDF) : http://www.sri-france.org/wp-content/uploads/2020/01/20200130_ePub_2019_VDEF-Post-présentation.pdf