La nomination de Clara CHAPPAZ, jusque-là directrice de la Mission French Tech, au poste de secrétaire d’état en charge de l’Intelligence artificielle et du Numérique auprès du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, marque t-elle un changement d’orientation pour la French Tech ? L’IA semble être le chantier prioritaire sur le plan économique et industriel, mais aussi sociétal et en matière d’enseignement.
Après des années de mise en avant des startups va-t-on assister à la reprise en main d’un secteur qui a attiré plus de 50 milliards de capitaux depuis 10 ans ? C’est la question que l’on peut se poser avec le rattachement de ce secrétariat auprès du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.
Le message est clair. Sans être totalement abandonnée la French Tech va devoir composer avec un secteur du Capital Risque qui fait désormais de la rentabilité sa priorité. Une partie des économies souhaitées par le gouvernement devrait porter également sur le soutien au financement de ce secteur. En revanche l’IA restera une priorité, notamment aux yeux d’Emmanuel Macron, qui n’a pas ménagé ses efforts pour créer un champion européen de l’IA basé en France.
Un changement de cap se profile
En passant de l’Economie à l’Enseignement supérieur on peut imaginer que les missions de ce secrétariat vont évoluer. Un des objectifs pourrait être d’orienter davantage la recherche française et l’enseignement supérieur vers l’IA. Ce ministère qui pèse 31 Mds d’euros de dépenses dans le budget de l’état est à la recherche de solutions pour se financer. L’IA est une piste pour les universités et centres de recherche afin de créer, avec le secteur privé, les forces vives de demain pour maîtriser ces nouvelles technologies. Un objectif de moyen terme, plus de politique industrielle, et une mission nouvelle pour Clara Chappaz la nouvelle secrétaire d’état.