Lors de la plénière du Printemps des Études, en ouverture du salon qui se déroule le 23 et 24 septembre au palais Brongniart à Paris, Nicolas Zunz, Président d’Epsilon France et VP de Publicis, est revenu sur les enjeux des marques et des entreprises dans un monde digital.
Lors de sa présentation Nicolas Zunz a abordé tous les enjeux liés à la maîtrise des données dans les modèles digitaux actuels. Il a insisté sur ce qui fait la différence entre les nouvelles marques et les anciennes dans le monde digital à savoir, selon lui, la maîtrise de l’expérience client.
Il a expliqué que certaines marques, qui disposaient d’une très forte notoriété et image, pouvaient être au moment de l’achat final dépassées par des marques proposant une meilleure expérience client.
Pour Nicolas Zunz, les entreprises doivent donc combiner une marque forte et une expérience digitale exemplaire. Pour cela la donnée et surtout la donnée propriétaire doit être au centre des stratégies futures. Cela passe, selon lui, par des investissements forts en données commerciales et marketings et dans tous les services digitaux permettant de fidéliser ses clients dans une relation gagnant-gagnant.
Une stratégie que propose Publicis à travers ses métiers traditionnels d’agence et ses nouveaux métiers dans le digital avec les rachats réalisés ces dernières années de Sapient, Razzorfish et Epsilon.
L’humain et le développement durable peuvent-ils remettre en cause les modèles sur la donnée ?
Ce modèle digital basée sur la donnée, qui tend à devenir la norme, pourrait être remis en cause par les tendances actuelles en matière de RSE, développement durable et place générale de l’humain dans la société. C’est du moins le sentiment que l’on pouvait avoir au regard de plusieurs questions posées à la fin de son intervention.
Interrogé par des participants sur ces sujets, le VP de Publicis France a confirmé que les études menées en interne montraient que les consommateurs et les citoyens souhaitaient retrouver dans le monde digital des relations plus humaines. Il a confirmé que tant du coté des marques du digital que des marques traditionnelles les modèles seraient sans doute plus hybrides dans l’avenir.
Sur la question du développement durable et de l’impact du numérique, il a plaidé dans ce domaine sur une réduction des données non utiles stockées. Tout en ajoutant et en reconnaissant que l’éco-système actuel du digital, à l’image de Facebook et ses 500 terraoctets (NDLR : 1 terraoctets est équivalent à 1 000 milliards d’octets) de données stockées par jour, était une industrie qui devait s’interroger en matière d’empreinte numérique.