Les 1er et 2 juin à Biarritz, le géant des salons Comexposium va organiser l’un de ses plus petits événements mondiaux : 300 visiteurs. Pourquoi aussi peu ? Parce qu’ils sont triés sur le volet et doivent déposer leur « candidature ». Pour faire partie des 300, il faut tout d’abord être responsable marketing mais aussi avoir des projets prévus pour 2016 et 2017. Pour ceux qui sont retenus pour le salon iMedia Brand Summit, Comexposium prend tout à sa charge : l’hébergement, la restauration et – même – le transport (sur justificatif).
Pour les exposants (appelés partenaires), le principe est théoriquement le même : ne sont retenus que ceux qui présentent des projets innovants. Pour cette année, l’événement a changé de nom. Il s’appelait « Digital Marketing 1to1 » lors des deux premières éditions en 2014 et 2015 et le nombre de partenaires continue de progresser lentement : 45 en 2014, 50 en 2015 et 55 cette année. On peut se demander si un organisateur de salon peut se permettre d’écarter les grands exposants. « C’est une question de crédibilité essentielle», affirme Arnaud Gallet, Directeur du iMedia Brand Summit. « Si nous ne sommes pas capables de refuser la participation de certains, l’événement perd une partie de sa spécificité ».
Arnaud Gallet, Directeur du iMedia Brand Summit
Micro ou macro, il faut choisir
Le principe des salons dits « sélectifs » n’est pas nouveau. Citons, parmi d’autres, le cas du MEDPI à Monaco, destiné de son côté aux acheteurs de la grande distribution et né voilà une vingtaine d’années (à l’initiative de Reed Expositions, un des concurrents de Comexposium. Pour en revenir au iMedia Brand Summit, le concept est poussé à son paroxysme : outre qu’il installe les invités dans les meilleurs hôtels de Biarritz, il organise ses déjeuners dans le Casino de la ville, il privatise les Halles couvertes pour sa soirée de gala et confie l’ouverture du « micro-événement » à l’essayiste Joël de Rosnay (qui fréquente Biarritz depuis son plus jeune âge et qui fait partie de ceux qui ont popularisé le surf en France, les « Tontons Surfeurs »). En résumé, cet événement fait « le marketing du marketing » !
Les halles de Biarritz privatisées pour le dîner de gala.
C’est une tendance lourde que l’on observe chez la plupart des grands organisateurs d’événements : d’un côté, il y a des « micro-salons » (comme iMedia Brand Summit, par exemple); de l’autre, il y a le développement ou le relancement de « macro-salons » (tels que le Salon de l’Agriculture ou la Foire de Paris, tous deux organisés par Comexposium et qui accueillent plusieurs centaines de milliers de visiteurs). Et entre les deux ? Il semble que le problème pour les autres salons est justement qu’ils sont « entre les deux », ce qui préfigure d’importants repositionnements dans le domaine des « events ».
Quelques chiffres sur l’événement communiqués par l’organisateur : ces rencontres one to one sont destinées aux 300 des plus grands annonceurs du marché (directions du digital, du marketing, de la communication, de la relation client, de la data de RENAULT, LEGO , AXA , ACCOR, P&G, DANONE, etc.), tous secteurs confondus, sélectionnés sur projets. 55 sociétés partenaires, prestataires les plus innovants ou représentatifs parmi les offreurs de solutions marketing et digitales seront présents. En termes de contenu, 5 plénières et 30 ateliers experts seront organisés sur l’avenir du marketing et du digital dans ses dimensions marchés, techniques et humaines. Le comité éditorial est composé cette année des personnalités du marketing et du digital suivante : Ariel Steinmann (BNP PARIBAS), Olivier Laborde (NATIXIS), Olivier Monferran (GENERAL MOTORS), Bruce Hoang (ORANGE), Marc-Antoine Hennel (PHILIPS ), Marc-Antoine Dubois (ACCOR), Renaud Menerat (MMAF), Claudie Voland-Rivet (UDA), Hélène Chartier (SRI ).
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