Dans sa transformation digitale, le secteur de l’emploi s’inspire très largement de ce qui se fait depuis des années déjà pour les rencontres amoureuses. Aujourd’hui, un nouvel acteur s’implante sur le marché avec une application mobile permettant à un employeur et une personne en recherche de mission de « matcher » grâce à la géololication : il s’agit de Vit-on-job.
Nous le soulignions récemment, la volonté d’indépendance des travailleurs est une tendance sociétale lourde. Ces personnes appelées les « slasheurs » (pour leur façon de cumuler les petits emplois) seraient au nombre de 4,5 millions en France, selon Vit-on-job. C’est donc naturellement qu’en complément du Bon Coin et de Pôle Emploi de nombreux services digitaux pour l’emploi émergent et beaucoup adoptent les codes du dating : priorité donnée au mobile, géolocalisation, rencontre en quelques clics, démarches facilitées, etc. Parmi les principaux acteurs de ce nouveau mouvement, Hopwork, CornerJob, Wizbii, Météojob ou Keljob.
Le job 2.0 passe par le dating et la dématérialisation des processus d’embauche
Pour s’attaquer à cette féroce concurrence, Vit-on-job, en plus d’adopter les codes de ses acteurs, a choisi de se focuser sur les contrats salariés et de répondre directement à une demande récurrente de ces slasheurs : la gestion des garanties liées aux contrats d’embauche. « Il y a une appétence pour la diversité des expériences. Mais liberté et indépendance dans le travail doivent se faire avec un maximum de garanties pour les personnes, ce que souhaitaient 50% des Français dans un récent sondage. », déclarent les fondateurs de la startup.
En prenant en charge l’ensemble de la paperasserie liée à l’embauche, de façon dématérialisée, Vit-on-job rend donc service aux travailleurs mais aussi et surtout aux entreprises (qui sont toujours plus nombreuses à avoir des besoins d’emplois ponctuels et en urgence) : « En supprimant les contraintes et la paperasserie chronophage de l’embauche, nous répondons à une attente de tout chef d’entreprise qui veut recruter légalement et rapidement… Nous avons ainsi intégré dans notre système les conventions collectives les plus courantes et couvrons ainsi près de 80% des métiers, quel que soit le niveau de qualification. », précise Yannick Vinay, CEO de Vit-on-job.
A la mi-octobre, Vit-on-job a publié ses 3 applications, destinées aux employeurs et aux travailleurs. Celle que ses partenaires qualifient de « Blablacar de l’emploi) a clôturé dans la foulée une levée de fonds d’1 million d’euros auprès du groupe 3S, de business angels et de bpi France. Et ses fondateurs ne manquent pas d’ambition : « Et nous sommes fiers d’être les seuls à avoir construit une solution totalement dématérialisée, réellement scalable qui rendra possible la création de plus de 10 000 emplois dès 2016 et probablement plus de 100 000 par an dans les prochaines années. »