L’économie collaborative au coeur de la stratégie digitale de l’enseigne
La décision participe à la fois d’une véritable innovation économique et d’un intérêt stratégique évident pour l’enseigne de bricolage. A l’occasion du festival OuiShareFest qui se tient à Paris pour célébrer le partage, Castorama a annoncé une série d’initiatives fortes visant à inscrire la marque dans le mouvement de l’économie collaborative.
L’enseigne va ainsi lancer d’ici la fin 2014 un « wiki ayant l’ambition d’être le Wikipedia des bricoleurs », où les contenus seront publiés sous licence Creative Commons, y compris ceux que Castorama diffusaient jusqu’à présent sous droits d’auteurs classiques. Elle prévoit aussi de proposer « un Uber-like des services de pose et de réparation », pour mettre en relation plus facilement les internautes avec des professionnels, de relancer le service « Troc’Heures » qui proposait de faciliter l’échange de services, ou encore de proposer des formations à distance (MOOCs).
« Aux antipodes du consumérisme et de l’individualisme qui prédominaient hier, l’économie collaborative propose un modèle positif, basé le partage et l’échange, auquel Castorama peut et doit participer », explique l’enseigne « Pour arriver à ses fins, Castorama a choisi de raisonner non plus en termes de marché, fait de clients et de prospects, mais d’écosystème, fait d’artisans, de bricoleurs du dimanche, de passionnés du DIY (Do It Yourself), d’inventeurs, de collaborateurs et de partenaires. En matière de stratégie digitale, l’objectif de Castorama dans les années à venir consistera à mettre à la disposition de cet écosystème des outils et des méthodes facilitant la vie des bricoleurs, le novice comme le plus avancé, et l’amélioration de l’habitat ».
Un SAV d’impression 3D pour les pièces détachées
Mais Castorama veut tout de même aller plus loin, en intégrant aussi dans son raisonnement stratégique l’impression 3D. « L’obsolescence programmée n’est pas une fatalité, et un monde où l’on répare plutôt que l’on jette est un monde de bricoleurs que Castorama ne peut qu’appeler de ses vœux », explique l’enseigne. Castorama a donc décidé de créer un « SAV 3D » pour tous les produits commercialisés sous sa propre marque. Les pièces détachées pourront être imprimées à la demande par Castorama, ou par n’importe quel internaute ou Fab Lab équipé des machines nécessaires.
« Pour cela Castorama va procéder à un inventaire de sa propriété intellectuelle et passer en licence libres les modèles 3D des pièces détachées de tous les objets que l’enseigne produit en marque propre. Les modèles, les plans et les notices techniques seront également versés au wiki mis en place par Castorama » annonce le groupe.