Le digital continue a tirer la croissance des revenus cloud de AWS (Amazon), Microsoft et Google. Selon les résultats donnés par ces acteurs, leurs revenus cloud se sont élevés à plus de 35 milliards de dollars sur le premier trimestre 2021. Une dynamique qui devrait continuer à être portée par les usages digitaux et la faible prise de conscience des enjeux de développement durable qui y sont liés comme en témoigne une étude récente d’Odexa réalisée pour Oracle.
L’accélération des investissements en digital enregistrée pendant la crise sanitaire continue à porter la croissance des revenus cloud des principaux acteurs. Microsoft enregistre ce premier trimestre 2021 une croissance de 33 % de son environnement cloud pour un chiffre d’affaires supérieur à 17 milliards de dollars. Dans ses résultats Microsoft déclare même une croissance de 50 % de ses revenus sur Azure sa plateforme cloud.
De son coté, AWS enregistre un bond de son chiffre d’affaires de plus de 30 % à 13, 5 milliards de dollars et un résultat opérationnel de 4,1 milliards, soit la moitié des résultats opérationnels d’Amazon sur ce trimestre. Sur une année pleine, AWS pourrait réaliser plus de 50 milliards de dollars de chiffres d’affaires dans le cloud si on extrapole les tendances enregistrées sur ce premier trimestre
Enfin, Google parti en retard sur ce marché, double ce trimestre ces revenus à plus de 4 milliards de dollars.
Ces trois acteurs contrôlent plus de 70 % du marché actuel dont la croissance est actuellement tirée par la dynamique de transformation digitale des entreprises.
Quelle dynamique future dans un contexte de plus grande sobriété digitale ?
Dans l’avenir cette dynamique devrait perdurer même si des enjeux de développement durable commencent à émerger. Et en premier lieu dans la prise de conscience des enjeux environnementaux liés à la multiplication des usages numériques. Une tendance qui s’amorce même si, comme le souligne une étude réalisée par Odexa auprès des Français pour le compte d’Oracle, souligne que 62% des Français admettent ne pas prendre en compte l’impact sur l’environnement de leur usage du numérique.
Pour Olivier Renaud qui a pour mission de répondre à ces défis au sein de l’ESN Constellation, « il faut lire autrement les résultats de cette étude. Près de 40 % des Français sont déjà sensibles à la thématique environnementale dans le digital. C’est un bond en avant énorme au regard des informations disponibles sur le sujet ».
Il est vrai que pour l’instant en dehors des grandes déclarations des acteurs de la tech sur leur neutralité carbone à des horizons plus ou moins lointains, l’engagement direct de l’écosystème de la technologie en faveur d’une réduction directe des usages digitaux est assez faible. « Pourtant des actions à plus court terme sont menées et c’est pourquoi Oracle a rejoint l’initiative Tech for Good proposée par E. Macron » souligne Karine Picard, Directrice Générale d’Oracle France et Vice Présidente EMEA.
Mais pour Olivier Renaud, l’enjeu en matière de maitrise du développement durable dans le secteur de la tech est double. « Pour atteindre leurs objectifs de zéro carbone la plupart des grandes sociétés sont obligées d’accélérer leur transformation digitale tout en diminuant l’impact environnemental de leur informatique » ajoute-t-il.
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